Chimères : des dessins de François Delarozière au Triphasé

Bardé d’une reconnaissance internationale, bien loin de sa condition d’exilé culturel toulousain lors de son débarquement à Nantes en 1989, François Delarozière vole désormais de ses propres ailes à la tête de la compagnie La Machine, dont il est le directeur artistique. La galerie Le Triphasé présente une sélection d’une cinquantaine de dessins retraçant le travail du créateur des araignées géantes et du Minotaure de Toulouse, ou encore du Grand Éléphant de Nantes.

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Sur la thématique des chimères, cette exposition inédite rassemble des esquisses originales au crayon et des planches de mise en couleur de ce quinquagénaire constructeur d’engins, à l’échelle de l’architecture urbaine, et d’équipements de spectacle.

Un livre en préparation

Diplômé des Beaux-Arts de Marseille, passionné de théâtre de rue, François Delarozière a imaginé le Minotaure de Toulouse, le Dragon de Calais et le cheval-dragon Long Ma. Ce dernier, conçu à l’occasion du soixantième anniversaire des relations franco-chinoises, est de retour à Nantes jusqu’au 21 juillet et déambulera, en nocturne, les 15, 20 et 21. Des chimères, choisies par Franck Moinel, galeriste, qui avait convaincu François Delarozière de participer pour la première fois à Esprit nantais, exposition « amusante et disparate » d’artistes ancrés dans leur ville.

En contrepoint à la publication de son livre Chimères et autres animaux fantastiques, attendu début septembre chez Actes Sud, cette présentation retrace une facette de l’imaginaire extravagant de l’artiste, longtemps installé à Nantes pour créer ses machines géantes, et où demeurent bureaux de conception et ateliers de construction. Revenu à Toulouse en fils prodigue, il est à la tête de la Halle de La Machine, magnifique bâtiment de verre, d’acier et de bois, planté en bordure de la piste de l’Aéropostale.