Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Alegina dans le top 100 des solutions pour la planète du classement The Arch

L’appel à projets européen en faveur de la transition écologique The Arch a été séduit par le modèle circulaire que développe Alegina depuis cinq ans : valoriser les coquilles d’huîtres en ressources pour l’industrie. L’événement s’est soldé par une visite au parlement européen le 7 juin dernier. L’occasion pour la start-up originaire du Poiré-sur-Vie d’y présenter ses produits innovants

Le pavé drainant Vivaway

Le pavé drainant Vivaway ©ALEGINA - VIVAWAY®

« Nous avons candidaté au mois de décembre, raconte Philippe Gaboriau, le cofondateur d’Alegina. On savait qu’on avait nos chances de figurer dans le classement The Arch[1], mais cela reste une fierté d’avoir été sélectionné pour notre engagement aux côtés de poids lourds industriels comme Beneteau. » (Le classement compte deux Vendéens).

Celui qui a démarré son projet sur une intuition, concevoir une porcelaine à base de coquilles d’huîtres a, depuis, créé son propre laboratoire de recherche et maîtrise la totalité des enjeux de l’entreprise. « On a beaucoup appris sur la coquille : on sait la collecter, la transformer, faire des matériaux aux capacités chimiques et mécaniques utiles ainsi que de beaux produits. Nous sommes devenus porcelainiers, un céramiste et une designer ont rejoint l’équipe », précise-t-il.

Très vite, la start-up comprend qu’elle doit se diversifier pour assurer sa pérennité. À côté de la porcelaine, elle commercialise deux autres produits issus de la coquille d’huître : des pavés drainants (Vivaway) et un substrat pour toiture végétalisée (Vivaroof). « On a une base de plus de 100 clients qui représentent l’ensemble des professions de l’aménagement et de la construction, revendique l’entrepreneur. Prochaines étapes : passer à l’échelle industrielle, en particulier sur la porcelaine car notre système de production reste encore artisanal. Dans un deuxième temps et pour être parfaitement vertueux, nous envisageons deux sites de production supplémentaires en France d’ici cinq ans pour limiter les transports et être dans une logique d’économie circulaire et locale. Enfin, on pense également au développement international. » Et de conclure : « C’est un investissement continu de plusieurs millions d’euros, mais on peut compter sur le soutien de la Région, de Bpifrance et de la Banque des Territoires. » Pour soutenir sa croissance, la start-up de quatre salariés (CA non communiqué) vient de réaliser sa troisième augmentation de capital, ce qui le porte désormais à 1,4 M€.

 

[1] The Arch est une association qui porte l’appel à projets éponyme, visant à donner une visibilité à des solutions concrètes qui contribuent à la bascule écologique du tissu économique.