Couverture du journal du 16/05/2024 Le nouveau magazine

Yana, une solution numérique pour améliorer le parcours de soin du patient amputé

Yana pour “You are not alone” (traduisez “Tu n’es pas seul”) a été élue coup de cœur de l’accélérateur d’Atlanpole dédié aux projets e-santé, Digital Health Factory. À l’origine de cette solution innovante : Charles Tomasini.

Nantes, Yana, santé

De gauche à droite : Charles Tomasini, Cécile Colin et Camille Bourlier. Ce trio travaille au développement de l'application Yana, une solution numérique pour améliorer le parcours de soin du patient amputé. ©DR

« Pour mon projet de diplôme dans le cadre de son master Design et Stratégie de l’Innovation à l’école Nantes Atlantique, je devais utiliser une approche design afin d’identifier des points de friction dans la société et apporter la meilleure solution pour y répondre », explique-t-il. Attiré par le milieu médical, Charles Tomasini, 29 ans, se fixe alors un objectif : améliorer le parcours de soins du patient amputé. Après un an d’études sur le terrain, un constat s’impose. « Une fois sorti du centre de rééducation fonctionnelle, le patient va être accompagné par plusieurs praticiens (ergothérapeute, orthésiste, psychologue…) mais il doit lui-même constituer son équipe. Or, ces professionnels n’ont jamais voire très peu travaillé ensemble et il n’existe pas de supports pour communiquer entre eux. » D’où l’idée de développer Yana, une solution numérique deep-tech (de rupture), qui fera appel à l’intelligence artificielle, pour permettre « un meilleur suivi » et favoriser « une réelle alchimie » entre l’équipe médicale et le patient. Il a depuis été rejoint par Cécile Colin, 36 ans, maire du Campus By CA à Nantes, en charge de la communication et du volet financier, et par Camille Bourlier, 24 ans, étudiante en design digital, en charge de la partie tech. Le trio s’est formé en septembre 2022.

Encadrée par un coach d’Atlanpole, la jeune équipe est aujourd’hui à la recherche d’un modèle économique. Elle prévoit de développer un premier Pot (Proof of Concept) en lien avec un praticien en vue de dévoiler le prototype au salon Ispo à Lyon en 2024. « Mais, pour cela, il faut avoir les fonds nécessaires », note Camille. « Soit 1 M€ pour le premier phasage. Une levée de fonds, auprès d’acteurs régionaux, pourrait donc intervenir fin 2023 », complète Cécile, alors que la création d’une structure représentera une étape intermédiaire.