En Vendée, l’eau potable provient à 90% des eaux superficielles (barrages) contre 30% en moyenne en France. Le département dispose de 13 barrages dans le Sud-Est sur des cours d’eau pérennes permettant de disposer d’un stock de 55 millions de mètres cubes d’eau qui est intégralement consommé chaque année pour produire et distribuer de l’eau potable aux 680 000 habitants. Cette situation tendue est menacée par les épisodes de sécheresse et la poussée démographique et estivale sur le littoral. Et le Nord-ouest du département, situé sur un plateau granitique, y est d’autant plus sensible qu’il n’a pas de cours d’eau pérenne pour l’alimenter. Le littoral vendéen ressort, dans les projections à moyen terme et quel que soit le scénario d’évolution du climat, comme une des principales zones en France susceptible de présenter un déficit pour la production d’eau potable à l’horizon 2050.
Vendée eau mène le projet Jourdain depuis 2017
Conscient de ces enjeux et de la vulnérabilité du territoire, Vendée eau a déjà mis en œuvre un bouquet de solutions. Le syndicat, qui préside à la distribution de l’eau potable sur l’ensemble des communes depuis 60 ans, a mené un travail sur les fuites du réseau, identifié de nouvelles carrières désaffectées pour en faire des réservoirs et s’intéresse de près au dessalement de l’eau encore interdit en France et gourmand en énergie. Depuis 2017, il mène un projet de réutilisation des eaux usées, baptisé projet Jourdain. Chaque année, sur le littoral vendéen, 4 millions de mètres cubes d’eaux usées sont rejetées en mer après avoir subi un traitement au sein des stations d’épuration…