Couverture du journal du 03/05/2024 Le nouveau magazine

Vebo met un coup de pédale sur son développement

Et si l’on transformait un vélo traditionnel en vélo électrique en un simple geste ? C’est désormais possible avec le boîtier développé par Vebo. Après deux ans et demi de R&D, la start-up nanto-lilloise (cinq personnes) connaît une première phase d’industrialisation de 600 à 700 exemplaires. Les préventes viennent quant à elles tout juste de démarrer.

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Vebo a imaginé un boîtier qui permet une assistance électrique à un vélo classique. © Vebo

Il se clipse sur un support dédié à visser sur la fourche avant du vélo, ne pèse que 2,8 kg, contient une batterie avec une autonomie de 30 km et gomme les deux tiers de l’effort. Le boîtier imaginé par Vebo a aussi l’avantage d’être éco-conçu et d’utiliser 70 % de matières premières issues de réemploi (aluminium et caoutchouc recyclés…). « Nous avons voulu une solution qui simplifie la réparabilité », complète Vincent Habart, l’un des quatre cofondateurs de la start-up qui s’est associée à l’agence d’innovation nantaise Pulse-On, chargée notamment du développement commercial. La commercialisation vient d’être lancée et les premières livraisons sont attendues pour le deuxième semestre 2024. Le kit d’électrification, vendu au prix public de 470 € TTC, s’adresse aux particuliers et aux collectivités. La communauté de communes de Pévèle Carembault (Nord) aurait déjà passé commande pour 60 exemplaires.

Pour le montage, Vebo compte s’appuyer sur des ateliers de réinsertion et sur le réseau des ateliers de vélos solidaires (500 en France). En parallèle, la start-up initie une première « manufacture solidaire de la mobilité », en cours de création dans la métropole lilloise, qui vise à être partagée avec d’autres acteurs du secteur, comme le Nantais Humbird (vélobus en bois). Le projet a vocation à essaimer ailleurs, notamment à Nantes à horizon 2025.

Après un premier tour de table de 360 k€ fin 2023, une nouvelle levée de fonds n’est pas à exclure dans un an pour accompagner l’industrialisation du produit. Cette année-là, l’entreprise à mission, agréée Esus (Entreprise solidaire d’utilité sociale), pourrait atteindre une douzaine de collaborateurs. Une seconde série de 1 500 unités sera également lancée.