« Nous avons posé les bases, mais il reste beaucoup à faire pour renforcer cette dynamique interprofessionnelle et sensibiliser davantage de dirigeants. » À l’initiative de la commission entreprise de l’Ordre des experts-comptables des Pays de la Loire et de sa présidente Valérie Gerbault, cette première édition post-Covid des rencontres interprofessionnelles est déjà considérée comme un succès. En effet, les 27 et 28 novembre, à Angers et Nantes, des experts-comptables, des notaires, des avocats et des commissaires aux comptes se sont réunis autour de la protection de l’entreprise et de son dirigeant.
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Protéger l’entreprise et son dirigeant : les experts se mobilisent
« Nous avons voulu créer un espace de dialogue entre professions complémentaires pour mieux accompagner les dirigeants », explique Valérie Gerbault. Avec quatre-vingts participants à Angers et cent quatre-vingts à Nantes, l’objectif a été atteint : mobiliser un écosystème large autour des problématiques de prévention et d’anticipation des risques.
Ces journées, structurées autour d’une table ronde et d’ateliers thématiques, ont permis aux participants de mieux saisir les compétences spécifiques de chaque profession.
« L’interpro n’est pas toujours simple, mais elle est essentielle. Il faut apprendre à mieux se connaître pour travailler ensemble et offrir un accompagnement complet aux dirigeants », souligne l’experte-comptable nantaise.
Chaque profession a des pratiques personnelles différentes. Certains sont déjà convaincus de la pertinence de l’interprofessionnalité, d’autres sont encore à persuader. Mais, comme le rappelle Mme Gerbault, « l’objectif de ces événements, c’est de nous rapprocher, de cerner davantage les compétences spécifiques de chacun et de mieux comprendre comment nous pouvons œuvrer de concert. »
Table ronde lors de la Journée interprofessionnelle à Nantes le 28 novembre 2024. ARP – IJ
Protéger le patrimoine personnel des dirigeants
Selon Valérie Gerbault, les experts-comptables ont un rôle pivot : « Nous sommes en général les premiers interlocuteurs des chefs d’entreprise. Il est de notre devoir de détecter leurs besoins et de les orienter vers les bonnes compétences, qu’il s’agisse de notaires, d’avocats ou de commissaires aux comptes. »
Et la présidente de la commission entreprise d’appuyer : « Par exemple, lors des ateliers, nous avons abordé des thématiques liées à la protection de l’environnement personnel du dirigeant, un sujet souvent confié aux notaires et avocats. Mais nous, experts-comptables, avons le devoir de maîtriser ces questions pour mieux conseiller et guider nos clients. En tant que premiers interlocuteurs réguliers, nous sommes au plus proche des besoins du dirigeant. »
Cette approche collaborative, bien qu’encore en construction, a été accueillie favorablement. « Nous devons être un soutien global pour les chefs d’entreprise, qui font preuve de beaucoup de courage dans un environnement complexe », renchérit Valérie Gerbault. L’enjeu est aussi de convaincre les dirigeants que s’attacher les services de ces professions représente un investissement stratégique, et non un coût.
