Ce premier pilote de production d’hydrogène offshore est destiné à prouver que la production d’hydrogène vert en très grande quantité est possible. Depuis le 20 juin 2023, la plateforme a d’ailleurs commencé à produire ses premiers kilos d’hydrogène.
Une première phase d’expérimentation s’est déroulée à quai, dans le port de Saint-Nazaire, entre septembre 2022 et mai 2023. Lhyfe et ses partenaires ont ainsi capitalisé sur une série d’essais de mise en route avant de remorquer Sealhyfe le 19 mai dernier vers le site d’essais en mer Sem-Rev créé par l’École centrale de Nantes. Ce site, situé à environ 20 km au large du Croisic, est un démonstrateur permettant d’accueillir des prototypes à échelle 1 destinés à réaliser des Poc (Proof of concept).
Test en conditions réelles
Désormais raccordée au hub sous-marin du Sem-Rev grâce à un câble ombilical conçu et dédié pour cette application et sur lequel est déjà raccordée une éolienne flottante, Sealhyfe aborde la seconde phase de son expérimentation. Objectif de cette étape : tester les conditions les plus difficiles : en milieu isolé, en situation de mouvement de la plateforme et en subissant des agressions environnementales en conditions réelles (environnement salin, tempêtes avec houle de 8 à 10 mètres).
Fondateur et PDG de Lhyfe, Matthieu Guesné a rappelé l’analyse de l’Agence internationale de l’énergie qui a évalué le potentiel des énergies éoliennes offshore à 11 fois la consommation électrique européenne actuelle en termes de gisement. « On a été capables de créer en quelques dizaines d’années un millier de plateformes pour le pétrole en mer du Nord. On est tout à fait capables de le faire en s’appuyant sur une industrie qui est déjà là en version verte et vertueuse, a-t-il lancé. Oui, c’est dur, oui ça coûte cher, mais c’est faisable et là, vous avez la première brique de tout ça. On sait le faire, maintenant il n’y a plus qu’à se retrousser les manches ! »