Après trois ans d’activité, Enercool, qui emploie cinq collaborateurs, réalisera en 2024 un chiffre d’affaires de 1 M€. La start-up nantaise s’est fait connaître grâce à sa peinture blanche « cool roof », plus techniquement nommée « peinture réflective », qui permet de renvoyer les rayons du soleil, dont les infrarouges, dans l’atmosphère. « C’est une solution facile à mettre en œuvre, à un coût intéressant et résilient face aux canicules qui seront plus nombreuses dans les années à venir », résume Maxime Claval, cofondateur d’Enercool.
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Cette problématique revient régulièrement chez les employeurs. Évoquant « Total qui était notre premier client, Eurofins ou Airbus à Montoir-de-Bretagne et à Nantes », Maxime Claval, souligne que les groupes « ont tous des raisons communes » de repenser la toiture de leurs bâtiments : santé des salariés, coupure de climatisation, bilan carbone, économies d’énergie. La peinture réflective permet de baisser la température « jusqu’à -6 °C en intérieur », a calculé la start-up.
D’un point de vue technique, la peinture Enercool se compose d’aérogels de silice, une matière faite de vide qui résiste à de fortes pressions de chaleur. Employée dans le secteur aérospatial, elle se retrouve aujourd’hui dans des produits destinés au grand public. En reprenant le concept de base du cool roof, Enercool cherche à se démarquer par une empreinte écologique moins lourde que l’offre actuelle. Elle a ainsi remplacé le carbonate de calcium – provenant de l’extraction minière – par des coquilles d’œufs, en travaillant avec Circul’Egg, une start-up de l’économie circulaire. Aussi, les associés tentent de répondre de leur impact sur la planète en traçant la fabrication via un FDES – carte d’identité du produit au niveau environnemental. L’entreprise se décrit maintenant comme proposant « la peinture la plus propre du marché ».
Si les professionnels représentent 90 % des ventes, les particuliers s’intéressent de près à cette solution. Reste que ce public dépend des autorisations d’urbanisme. Le paysage breton maculé d’ardoises noires a-t-il du souci à se faire ? Pour Maxime Claval, il est nécessaire de « dépasser les questions d’urbanisme » pour revenir sur le point essentiel : la planète surchauffe et ses habitants avec.