Engagé depuis une quinzaine d’années dans une gestion plus responsable, Laurent Vadot a d’abord été motivé par des enjeux économiques : « Évacuer chaque année des centaines de tonnes de déchets vers des centres d’enfouissement me paraissait peu durable. Même en triant carton, bois et plastique, on atteignait encore 300 tonnes de déchets par an », se souvient-il. Pour y remédier, il a équipé son magasin de presses permettant de compacter ces matériaux, réduisant ainsi considérablement les volumes de tout-venant.
Lire aussi
La Boulangère lance son premier emballage biosourcé et compostable
Le magasin a progressivement affiné sa stratégie en intégrant la méthanisation pour traiter les déchets alimentaires, réduits aujourd’hui à un bac hebdomadaire, contre une vingtaine au début. En complément, une politique de décote (-30 %) des produits approchant leur date de péremption permet de limiter les pertes, tandis que les invendus sont redistribués à des associations locales. Laurent Vadot souligne l’importance de valoriser ces produits même sans marge, afin de limiter les pertes. Le magasin propose également des paniers anti-gaspi pour les fruits et légumes et les déchets non consommables servent à l’alimentation animale. En 2024, avec un chiffre d’affaires de 40 M€, l’Hyper U a apposé la mention anti-gaspi sur 1,1 % de ses produits, en a vendu 0,9 %, tandis que le reste a été revalorisé par le don. Bien que le magasin ait atteint le plus haut niveau de ce label national, Laurent Vadot voit encore des marges de progression, notamment sur la communication, pour décrocher la mention en 2025.