Couverture du journal du 02/07/2025 Le nouveau magazine

Projet Atinéa : vers l’industrie de demain 

« Les enjeux de la réindustrialisation et de la sobriété foncière » : tel était le thème de la deuxième table ronde proposée le 26 juin par la Sem Oryon lors d’un rendez-vous que nous évoquions la semaine dernière. Il s’agissait cette fois de présenter des solutions visant à soutenir le développement industriel au sein des territoires avec, à l’appui, la présentation d’un projet emblématique au cœur de l’agglomération de La Roche-sur-Yon : la création du pôle Atinéa en lieu et place de la friche Michelin. 

De gauche à droite, Éric Faidy, secrétaire général pour l'Europe du Sud chez Michelin, Philippe Jusserand, directeur régional de La Banque des Territoires Pays de la Loire, Frédéric Lucas, directeur général d'Arcade Cycles, Rollon Mouchel-Blaisot, préfet chargé de la Mission nationale de mobilisation pour le foncier industriel, Pascal Le Liboux, vice-président de Lorient Agglomération, Luc Bouard, président de La Roche-sur-Yon Agglomération (c) IJ

Selon une récente étude, 67 % des intercommunalités[1] déclarent avoir refusé des projets d’implantation économique ou subi des déménagements d’entreprises par manque de foncier économique. À l’heure du zéro artificialisation nette (Zan), la réhabilitation des zones d’activités vieillissantes et le traitement des friches apparaissent comme un enjeu essentiel pour garantir l’accueil et le développement d’entreprises partout en France. C’est d’ailleurs l’un des axes principaux du projet de loi Industrie Verte en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Le texte prévoit de faciliter, favoriser et financer le développement d’une industrie décarbonée en France, en misant tout particulièrement sur la revalorisation des friches industrielles.

« Un potentiel de 90 000 à 150 000 hectares de friches en France » 

« Concilier réindustrialisation et respect de la transition écologique, non seulement, ce n’est pas contradictoire, mais c’est interdépendant. Grâce à ses territoires, la France a la possibilité d’en faire un moteur de développement », estime Rollon Mouchel-Blaisot, préfet chargé de la Mission nationale de mobilisation pour le foncier industriel, citant au passage le discours d’Emmanuel Macron en ouverture du sommet Choose France le 11 mai dernier. D’après le chef de l’État, le pays dispose d’un potentiel de 90 000 à 1