« Une vingtaine de lots au total sont proposés à la vente ou à la location : des bâtiments dépollués et réhabilités, et des terrains à bâtir destinés à accueillir des entreprises industrielles, logistiques et artisanales », annonce Sébastien Bonnet, directeur général d’Oryon. L’agence de développement économique de l’agglomération yonnaise promet « une offre clés en mains », favorisant une installation rapide, et met en avant la diversité des parcelles proposées, permettant de s’adapter aux besoins de chaque entreprise. La superficie des cellules est en effet comprise entre 600m² et 36 000m² pour les bâtiments, et entre 1 650 et 9 800 m² pour les terrains à bâtir. Dans le même temps, elle insiste sur la situation géographique stratégique, à proximité de l’aéroport d’affaires de La Roche-sur-Yon et de l’autoroute A87.
La Sem Oryon joue le rôle d’assistant à maîtrise d’ouvrage et gère l’aménagement du site depuis son rachat fin 2022 par le promoteur nantais LSH. Ce dernier a investi 30M€ pour la réindustrialisation de la friche, près de trois ans après le départ de S20 Industries (ex-Esswein puis Fagor Brandt). En 2019, le fabricant d’appareils électroménagers, unique entreprise à occuper les lieux à ce moment-là, a définitivement fermé ses portes après son placement en liquidation judiciaire.
Démarche vertueuse
Aujourd’hui, le chantier de dépollution effectué pendant un an, sous le contrôle de l’Ademe (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et de la Dreal Pays de la Loire (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) est désormais terminé. Place maintenant aux travaux de démolition de certains bâtiments dont une grande partie des matériaux doit être réemployé. Le permis d’aménager est lui en cours d’obtention, après la réalisation d’une enquête publique, et les travaux de voirie vont débuter prochainement.
«La réhabilitation d’une friche est plus complexe que la création d’une zone d’activités ex-nihilo. Mais la démarche répond aux nouvelles exigences environnementales en matière de construction et d’aménagement, ajoute Sébastien Bonnet. Ce projet nous permet de poursuivre le développement économique du territoire, sans consommer d’espaces naturels ou de terrains agricoles supplémentaires. » Sur le même modèle, une autre friche de 20 hectares est en cours de réindustrialisation sur le territoire de La Roche-sur-Yon, celle de l’ancienne usine Michelin située à proximité de la route de Nantes. Lancé officiellement en juin 2023, le projet nommé Atinéa sera tourné vers les énergies nouvelles et les mobilités innovantes.
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