« Nous sommes face à l’enjeu d’améliorer très sensiblement la performance économique défaillante de la structure. Le chantier, en sureffectif, a besoin d’une grande transformation pour rétablir les fondamentaux économiques. Ce qui nous amène à une nécessaire restructuration pour assurer le rebond dans un contexte de marché très défavorable pour la filière », explique Gildas Le Masson, le dirigeant de Privilège Marine. Une soixantaine de postes sur un effectif de près de cent soixante-dix salariés sont menacés par un plan social qui interviendra début 2025. « Tous les métiers sont concernés. C’est une étape douloureuse », regrette le directeur général aux rênes du constructeur de catamarans sablais depuis mars dernier.
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Le retour aux fondamentaux économiques passera donc par une nouvelle organisation industrielle pour « plus de stabilité et de visibilité », explique-t-il. « Par le passé, les lancements de fabrication étaient cadencés par les prises de commandes. En conséquence, il y avait des périodes très denses et d’autres moins. Demain, il n’y aura pas plus d’un bateau en cours de construction pour chacune des sept étapes de production. En somme, le chantier aura en permanence sept bateaux en construction. »
L’actionnaire (le groupe tchèque PPF Group) continue d’investir dans le lancement de nouveaux modèles et l’amélioration de l’outil industriel. Aujourd’hui, le chantier naval (17 M€ de CA 2023) dispose d’un carnet de commandes de 25 M€ qui garantit le travail jusqu’à début 2026.