Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

O’Gliss Park met l’écoresponsabilité au cœur de son développement

En 2023, le parc aquatique aux 220 000 visiteurs a investi plus de 200 000 € pour recycler ses eaux de process (eaux de lavage des filtres et des bassins) et les réinjecter dans le circuit de baignade. Une démarche volontaire, rendue possible par une nouvelle réglementation.

Michaël Thibaud, O’Gliss Park

Michaël Thibaud, le dirigeant fondateur d’O’Gliss Park ©O'Gliss Park

« Au-delà du parc avec ses attractions, on a voulu créer un jardin aquatique où la végétation l’emporte sur tout le reste. C’est cette thématique luxuriante qui fait l’unicité des lieux depuis sa création en 2016, résume Michaël Thibaud, le dirigeant fondateur d’O’Gliss Park. Jusqu’à maintenant, les eaux de process étaient considérées comme des eaux usées avec l’obligation de les mettre à l’égout. Cette année, la nouvelle réglementation nous a permis de récupérer l’eau pour la retravailler et la remettre dans le circuit. Ainsi, 80 % de l’eau récupérée repart dans les bassins, les 20 % restant servent à l’arrosage de nos végétaux. » Et d’ajouter : « Nous sommes le seul parc aquatique de France à le faire ! Cela représente des volumes d’eau considérables : on parle d’environ 50 000 mètres cube qu’on ne reprend pas sur le circuit classique de la ville. L’eau n’est pas une ressource inépuisable, insiste-t-il. C’est un sujet sensible eu égard à la situation de sécheresse que l’on a vécu ces dernières années. À nous, les professionnels, de montrer l’exemple ! »

Cet investissement permet aussi à l’entreprise de faire des économies substantielles : « Jusqu’à présent, on consommait en moyenne 63 000 m3 dont 52 000 dédiés aux eaux des bassins. Si on enlève les éclaboussures et les évaporations, il reste environ 46 à 48 000 m3 à récupérer soit pratiquement 60 000 € d’économies ! Par ailleurs, du fait que l’on puisse récupérer à l’instant T les eaux de baignade en traitement, on n’a plus que deux à trois degrés de delta entre l’eau qui sort et celle qui rentre, ce qui permet de faire une économie sur la facture d’électricité. » À terme, le parc de huit hectares (6,5 M€ de CA) tend vers l’autonomie, avec un projet d’installation d’ombrières photovoltaïques sur l’ensemble des parkings à l’horizon 2025.