« Cette décision responsable, la seule qui s’impose face à l’absence de repreneurs et à la brutalité de la crise immobilière, représente un véritable crève-cœur », déplore Yoann Choin-Joubert, président directeur général de Réalités. « En y investissant près de 8 M€ depuis sa création, le groupe a porté un projet dédié au sport professionnel féminin unique en son genre. Quatre saisons plus tard, les Neptunes de Nantes ont su rassembler plus de 84 000 spectateurs sur la saison 2023-24, former une nouvelle génération de jeunes joueuses et se forger un palmarès national et européen. Mais aujourd’hui, nous sommes allés au bout du bout de nos capacités de soutien. »
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Une décision qui intervient alors que le promoteur basé à Saint-Herblain avait déjà annoncé, courant juin, son intention de se désengager des sections handball et volley-ball du club. Mais touché de plein fouet par une baisse d’activité, Réalités « n’a eu d’autre choix que d’accélérer les choses ».
« L’aventure des équipes professionnelles du club pourrait toutefois se poursuivre en autonomie, tempère le groupe dans un communiqué. Dans la même configuration (SAS) avec les dirigeants historiques pour le volley-ball, et sous forme associative pour le handball. Dans les deux cas, les activités associatives perdureront. »
Un scénario qui aurait a priori peu de chance de convaincre les handballeuses professionnelles et leur staff de rester pour la saison à venir, alors que le club évoluera en D2. À commencer par l’internationale Léna Grandveau, sacrée championne du monde en 2023 et qui dispute actuellement les JO de Paris.
À noter également que cette annonce pour le moins inattendue n’a pas manqué de faire réagir Nantes Métropole. La collectivité s’est en effet engagée, par le biais d’un communiqué d’Ali Rebouh, vice-président au sport de haut niveau, « à trouver les meilleures solutions pour que ces deux équipes poursuivent leur aventure au plus haut niveau du sport féminin ».