Le Voyage à Nantes : la saison 2025 entre tradition et étrangeté

Nantes s’apprête à vivre une nouvelle année culturelle avec l’édition 2025 du Voyage à Nantes. Entre l’exposition inédite consacrée à Hokusai, les nouveautés des Machines de l’île et une programmation estivale placée sous le signe de « l’étrangeté », la ville confirme son statut de capitale culturelle dynamique et surprenante.

Vagues, dragons, phénix… L’un des temps forts de cette édition est sans conteste l’exposition « Katsushika Hokusai (1760-1849), chefs-d’œuvre du musée Hokusai-kan d’Obuse » au Château des ducs de Bretagne. Organisée en partenariat avec le musée Hokusai-kan d’Obuse — situé près de Nagano, dans les Alpes japonaises, où l’artiste a séjourné à plusieurs reprises à la fin de sa vie —, cette rétrospective exceptionnelle réunit des œuvres majeures du maître de l’estampe japonaise, dont certaines sont présentées pour la première fois en Europe. L’exposition mettra en lumière plusieurs thèmes chers à Hokusai, notamment son lien profond avec la nature, le végétal et l’eau, ainsi que sa fascination pour le paysage et, en particulier, le mont Fuji. Une immersion captivante dans l’esthétique raffinée de l’ukiyo-e, à découvrir du 28 juin au 7 septembre.

Un été sous le signe de l’étrangeté

Comme chaque année, le Voyage à Nantes métamorphose l’espace public avec des installations artistiques inattendues. En 2025, l’événement estival (du 28 juin au 31 août) explore la notion d’étrangeté, jouant sur les paradoxes et l’hybridation. « La ville est une composition d’objets hétérogènes qui s’entrelacent et se transforment au fil du temps », explique Sophie Lévy, directrice du Voyage à Nantes. Ce thème s’incarne à travers des œuvres qui troublent les perceptions : personnages à la frontière de l’humain et de l’animal, monuments détournés et installations immersives déjouant la logique urbaine. Une invitation à explorer la ville autrement, entre rêve et réalité.

MARTIN ARGYROGLO

Cure de jouvence pour l’éléphant et arrivée des Colibris à la Galerie des Machines

Autre temps fort de l’année, les nouveautés des Machines de l’île après une période de restauration minutieuse. Le Grand Éléphant, icône du site, s’offre une cure de jouvence avec une attention particulière portée à ses oreilles et à sa trompe. Le Serpent des Mers et le Héron bénéficient également d’une remise en beauté, tandis que la Petite Fourmi fait son grand retour. En 2025, le site innove avec des expériences immersives : des visites du Grand Éléphant en stationnement sous les Nefs et, dès juillet, l’installation tant attendue des Colibris, qui rejoignent leur lustre originel dans la Galerie des Machines. Entre spectacles mécaniques et nouvelles découvertes, les Machines de l’île confirment leur pouvoir d’enchantement.

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Et ce n’est qu’un aperçu de l’offre culturelle 2025. La HAB Galerie accueillera l’exposition « Combien de terres faut-il à l’homme ? » de Gloria Friedmann, une réflexion artistique et environnementale inspirée d’un conte de Tolstoï. Au Lieu Unique, « In Silentio » de Jeanne Vicerial et Claire Marin interrogera le silence à travers des sculptures textiles fascinantes. Enfin, le Musée d’arts de Nantes proposera « Electric OP. De l’art optique à l’art numérique », une exploration des liens entre les illusions visuelles et les nouvelles technologies. Autant d’expériences qui invitent à redécouvrir Nantes sous un jour nouveau et à questionner notre rapport à l’art, à l’espace et au temps.