Selon la Dreal, le trafic routier a chuté au printemps 2024. Les transporteurs sont fragilisés par la baisse de la demande et l’inflation des coûts d’exploitation hors carburant (salaires et frais de déplacement).
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Pourtant, les deux grandes infrastructures de Loire-Atlantique, que sont le port et l’aéroport, connaissent une progression. Au deuxième trimestre de 2024, le trafic extérieur du Grand port maritime s’est élevé à 7 millions de tonnes (+0,7 % par rapport au deuxième trimestre de 2023). La part des hydrocarbures s’est accrue de 6,3 % par rapport au même trimestre de 2023. Nantes Atlantique (huitième aéroport métropolitain de voyageurs) a enregistré en juin 2024 un trafic commercial de 692 265 passagers (hors transit). C’est 6,0 % de plus qu’en juin 2023. L’activité reste cependant inférieure à celle d’avant la crise sanitaire, en baisse de 5,9 % comparé à juin 2019, note la Dreal.
Avec la dégradation du climat économique, les défaillances d’entreprise de transport sont en forte hausse. Ainsi, avec 21 cas de défaillances lors du deuxième trimestre de 2024, la mortalité des entreprises de transport est en croissance de 75 % par rapport au même trimestre de 2023 et de 56 % en cumul annuel. Selon l’Union des entreprises de transport et logistique de France, la hausse est liée à la faiblesse de la demande de transport et à la hausse des coûts d’exploitation (salaires et matériel roulant). Parallèlement, au deuxième trimestre de 2024, les créations d’entreprises ont nettement augmenté, avec 672 immatriculations (+24 % par rapport à la même période de l’année précédente). Ces nouvelles structures opèrent majoritairement dans la livraison de repas à domicile et sont enregistrées à 88 % sous le statut de la microentreprise.
La part des véhicules électriques n’augmente plus
Au printemps, voitures et poids lourds ont moins circulé dans la région. En juin 2024, ASF et Cofiroute ont comptabilisé 8,22 millions de véhicules légers (motocycles, voitures et utilitaires de moins de 3,5 tonnes) aux gares de péage situées en Pays de la Loire, contre 8,51 millions douze mois plus tôt (-3,5 %). La part des véhicules électriques n’augmente plus. En août 2024, seulement 4 010 voitures neuves ont été immatriculées dans les Pays de la Loire, en chute de 29 % par rapport à août 2023. Ce volume mensuel de ventes est le plus faible depuis le premier confinement de la population il y a quatre ans et demi (avril 2020). En août, les modèles électriques ont représenté 17,7 % des ventes de voitures neuves contre 18,6 % un an auparavant. La baisse s’explique par le durcissement de l’éligibilité au bonus écologique et la fin du leasing social, constate la Dreal.