« C’est une fierté pour le territoire ». C’est par ces mots que Richard Thiriet, conseiller régional délégué à l’industrie, par ailleurs dirigeant de plusieurs entreprises industrielles 1, a salué l’inauguration de Sealhyfe le 22 septembre au port de Saint-Nazaire. Car ce site pilote de production d’hydrogène renouvelable offshore constitue une « première mondiale ». Ce que n’ont pas manqué de rappeler les différents acteurs associés à cette innovation.
Si les mots sont forts, c’est que cette plateforme doit permettre de produire en masse et sur le territoire de l’hydrogène vert. Actuellement en effet, 95 % de l’hydrogène est fabriqué à partir d’énergies fossiles ou d’hydrocarbures très émissifs de CO2. L’alternative choisie par Lhyfe, acteur central du projet Sealhyfe (lire l’encadré), est de produire de l’hydrogène à partir d’énergies renouvelables en recourant à la technique de l’électrolyse de l’eau 2. Dans une première étape, la jeune entreprise a choisi de s’appuyer sur l’éolien terrestre, mais pour changer d’échelle afin d’alimenter les besoins colossaux liés à la mobilité et à l’industrie, Lhyfe s’est intéressée dès le départ à l’éolien offshore. « Plus on va loin des côtes, et plus on a d’énergie, a ainsi souligné Matthieu Guesné, fondateur et dirigeant de l’entreprise basée à Nantes. Rendez-vous compte, on peut produire à l’échelle…