Le Stade Nantais, c’est une histoire de résilience comme les entrepreneurs peuvent être amenés à la vivre. Ce club de rugby nantais a connu au cours des dernières années un véritable parcours en montagnes russes, touchant du doigt le monde professionnel avant de chuter en Fédérale 3 par relégation administrative en raison de problèmes de gestion… Un coup dur qui aurait pu siffler la fin de la partie pour ce club, champion de France en 1917 et qui va fêter dans quelques mois ses 120 ans. Mais qui a finalement créé l’électrochoc salutaire conduisant à un changement radical : adoption du statut de SAS et renouvellement complet du staff.
À commencer par la tête de pont, avec la place de président occupée depuis 2020 par Philippe Saulnier. Ancien directeur dans l’industrie pharmaceutique, le dirigeant s’est entouré de trois associés, tous chefs d’entreprise en fonction ou à la retraite et a recruté Gary Poinas au poste de directeur. « Nous sommes repartis d’une feuille blanche et avons adopté un mode start-up avec beaucoup d’argent injecté au capital tous les ans », indique ce dernier. Avec un objectif très ambitieux : monter rapidement les échelons conduisant à la Pro D2 en étant alors solides financièrement. Le budget du club est aujourd’hui de 2,2 M€, répartis entre l’association gestionnaire du stade Pascal Laporte (500 000 €) et la SAS. Un budget largement assis sur la participation financière des entreprises. « Elles représentent aujourd’hui un tiers du budget et notre but est de tendre vers le 100 % car les subventions1 ont tendance à baisser », précise Gary…