Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Au Cellier, Stramatel affiche une forme olympique

Société ligérienne spécialiste d’affichage électronique sportif déployant ses produits pour des clubs, arenas et collectivités, Stramatel va avoir l’occasion de briller cette année en équipant plusieurs sites des Jeux olympiques.

Équipée par Stramatel en installations vidéo et scoring, l’Adidas Arena à Paris accueillera les JO cet été.

Créée en 1981 par Claude Roul, père de l’actuel dirigeant Patrice Roul, Stramatel est spécialiste d’affichage électronique et vidéo. Le principal marché de cette entreprise basée au Cellier : le sport (80 %). Ses produits vont de l’afficheur de score au chronomètre en passant par les écrans vidéo, et s’adressent à l’ensemble des sports, des plus communs (basket-ball, handball, volleyball, football, rugby, natation…) aux moins courants, comme le sambo (sport de combat), le teqball (sport de ballon se jouant sur une table) ou la balle au tambourin (jeu de balle particulièrement implanté dans le sud de la France). « Nous sommes capables de développer des solutions sur mesure à partir du moment où on nous présente les attentes fédérales du sport en question », résume Benoît Guérin, directeur commercial de Stramatel.

À côté du sport, la société œuvre également dans l’industrie, pour laquelle elle conçoit notamment des compteurs électroniques permettant d’incrémenter et indiquer un nombre de pièces produites, ou des afficheurs donnant des informations liées à la sécurité. La société propose également ses produits aux collectivités, à l’image de ses afficheurs électroniques délivrant des informations, installés dans plusieurs communes. Enfin, l’événementiel complète son offre, à travers des prestations ponctuelles de retransmission de matchs ou lors de séminaires d’entreprises.

Des sites olympiques équipés par Stramatel

L’année 2024 s’annonce sportive pour Stramatel. Ces derniers mois, l’entreprise a installé son tour de terrain vidéo, un système d’affichage LED disposé sur le pourtour de la zone de jeu, chez quatre acteurs majeurs du sport nantais : le FC Nantes, le Nantes-Rezé Métropole Volley, le H (handball) et l’Hermine (basket). « Le tour de terrain vidéo est un axe de développement important pour notre société, explique Benoît Guérin. Nous y sommes venus tout naturellement il y a deux à trois ans car nous avions beaucoup de demandes. Nous avons pris le temps de développer des produits, avec un mix de différents savoir-faire que nous avions, avant de les proposer sur ce marché. Cela séduit énormément. »

Et les Jeux olympiques qui approchent vont encore nourrir la flamme. L’Adidas Arena à Paris, qui sera rebaptisée lors des Jeux “Arena Porte de la Chapelle” et où se dérouleront des épreuves de badminton, gymnastique, para badminton et para powerlifting (haltérophilie) a ainsi été équipée de manière pérenne par l’entreprise. « Nous y avons installé une solution complète d’écrans vidéo, avec à l’intérieur un cube et des corniches vidéo, un écran à l’extérieur du bâtiment et toutes les solutions de scoring », énumère Benoît Guérin. Autre site qui prendra une touche Stramatel : le stade Yves-du-Manoir, à Colombes, où se tiendront les épreuves de hockey-sur-gazon. Clin d’œil des organisateurs : ce stade avait déjà accueilli en 1924 la VIIIe Olympiade. Il est le seul site en France à accueillir de nouveau les Jeux. Stramatel y a installé des afficheurs de score.

Benoît Guérin, directeur commercial de Stramatel, à côté d’un afficheur de décompte des jours pour les Jeux olympiques. ©Stramatel

En parallèle, le flambant neuf centre aquatique, en Seine-Saint-Denis, seul équipement sportif construit de façon pérenne à l’occasion des Jeux, verra lui aussi l’installation de produits Stramatel, mais une fois la compétition terminée. La société du Cellier y déploiera un système de chronométrage.

Et ce n’est pas tout car, un nouveau segment est en plein essor pour Stramatel grâce aux Jeux : « Il y a un énorme élan dans la fabrication d’afficheurs électroniques de décompte du nombre de jours restants avant les Jeux Olympiques, pour des collectivités situées partout en France, du petit village à la grosse ville, constate Benoît Guérin. Nous avons commencé à recevoir des commandes depuis la fin de l’année dernière et nous en avons déjà fabriqué des dizaines. »

« Notre marché premier, ce sont les collectivités locales »

Les Jeux de Paris pourraient bien accroître encore la notoriété de l’entreprise au national comme à l’international, où elle est déjà bien en vue. « Nous réalisons près de la moitié de notre chiffre d’affaires à l’export et sommes présents dans plus de 90 pays, souligne Benoît Guérin. Nous avons déjà fait beaucoup de compétitions internationales, championnats d’Europe ou championnats du monde, que ce soit en basket, en volley ou en handball. » Mais l’Hexagone est également pour l’entreprise un bon terrain de jeu : « En France, nous sommes aussi en train de monter en puissance. Nous équipons déjà un peu plus des deux tiers des plus importantes salles de basket et de handball françaises qui sont utilisées chaque week-end en très haute compétition, et souvent sur des matchs télévisés. Notre but est donc de poursuivre notre développement, tout en gardant à l’esprit quelque chose de vital pour nous : notre histoire, notre marché premier, ce sont les collectivités locales. Certes, nous équipons des arenas et réalisons des projets à plusieurs centaines de milliers d’euros, mais nous proposons aussi des produits d’affichage électronique sportif à moins de 1 000 €, pour les clubs ou les petits villages qui respectent les exigences des fédérations. Il est très important pour nous de rester présents auprès de ces petites infrastructures, en France ou à l’étranger, pour accompagner le développement du sport et surtout répondre à tous les besoins, qu’ils soient sportifs ou budgétaires. »

En chiffres

  • 45 collaborateurs en 2023
  • 8 M€ de CA en 2023
  • Plus de 2 500 afficheurs électroniques fabriqués chaque année
  • Présent dans plus de 90 pays