Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

La Joliverie fait sa rentrée

À l’occasion de la rentrée scolaire, le directeur général de la Joliverie, Patrick Bizet, a fait le point des tendances en matière d’apprentissage.

Edouard Philippe, La Joliverie, Patrick Bizet, apprentissage

Le 4 septembre, jour de la rentrée des classes, le site de la Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire a accueilli l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, venu visiter les ateliers industriels et échanger sur la formation professionnelle et l'apprentissage avec les élèves, étudiants, professeurs, formateurs et les équipes de direction. ©IJ

À la Joliverie, la rentrée bat toujours son plein, s’étalant sur plusieurs semaines, jusqu’en octobre. Cette année, ils seront 4 700 élèves, étudiants et apprentis, un effectif à peu près stable par rapport à 2022, répartis dans 70 formations, sur six sites au cœur de la métropole nantaise. Et avec un taux de réussite global aux examens de 93 %, le groupe fait figure de bon élève…

Acteur majeur de l’enseignement catholique français, la Joliverie s’est aussi donnée pour ambition d’être l’école du futur, s’appuyant pour ce faire sur des politiques pédagogiques innovantes et l’utilisation d’outils numériques. Un facteur d’attractivité, pour les jeunes et leurs familles, les enseignants et formateurs, mais aussi pour d’autres acteurs plus inattendus… À l’instar de l’ancien Premier ministre et actuel maire du Havre, Édouard Philippe, venu en visiteur le 4 septembre, et qui n’a pas caché son admiration teintée d’envie devant un tel lieu.

Un « mixage des parcours »

Patrick Bizet, la Joliverie

Patrick Bizet, directeur général du groupe la Joliverie. ©La Joliverie

Directeur général de la Joliverie, Patrick Bizet a profité de cette visite pour faire le point sur les tendances en matière d’apprentissage. « De plus en plus de jeunes démarrent sous le statut scolaire avant de basculer vers l’apprentissage », relève-t-il ainsi. Ce « mixage de parcours », correspond selon lui à une attente globale des jeunes, des familles et des entreprises. L’établissement accueille en cette rentrée 750 apprentis, un chiffre certes stable par rapport à l’année dernière, mais qui s’inscrit dans une courbe croissante « depuis une quinzaine d’années », relève le directeur général. Qui souligne : « Il faut trouver un bon équilibre, l’apprentissage ne convient pas à tout le monde. Un certain nombre de jeunes ne sont pas forcément prêts tout de suite. Et, de l’autre côté, les entreprises ne sont pas toujours prêtes à accueillir des jeunes en première année d’apprentissage », désireuses qu’ils aient acquis un minimum de bases. Partant de ce constat, l’idée de former à la Joliverie les jeunes sur une partie théorique et pratique lors de la première année, avant de basculer en deuxième et troisième années en entreprise, fait son chemin. Ainsi, les BTS Maintenance de véhicules et Comptabilité gestion s’ouvrent cette année à cette mixité des parcours avec une seconde année possible en apprentissage.

Autres tendances : le développement de l’apprentissage pré-bac, « ce qui n’était pas dans notre culture » et, parallèlement, celui en bac+3. « On veut monter en puissance, mais ça se fait par étapes et requiert une réflexion en amont avec les professeurs et formateurs », reconnaît Patrick Bizet. Soucieux de coller aux attentes des entreprises, il constate que dans le domaine industriel, l’attente est aujourd’hui soit en bac pro, soit en bac+3, quand, sur la partie comptabilité, le BTS n’est désormais plus qu’une étape, les entreprises souhaitant a minima des bac+3.