Couverture du journal du 02/12/2024 Le nouveau magazine

Meule Bleue : « Je suis à chaque fois, émue de voir les gens heureux »

À l'occasion des 10 ans du Grand Prix Meule Bleue, programmé du 13 au 15 septembre sur le circuit des 24 heures du Mans, l'IJ, partenaire de l’événement, propose d'en découvrir les coulisses. Cette semaine, rencontre avec Claire Sellier (dirigeante de la société Aimée Studio basée à La Rochelle), photographe “historique” de la manifestation. ​

Claire Sellier, photographe et dirigeante de la société Aimée Studio, basée à La Rochelle © Aimee Studio

Depuis quand êtes-vous photographe pour le Grand Prix Meule Bleue ?

Je couvre l’événement depuis 2017. Avant, j’avais déjà participé au Grand Prix en 2015 et 2016, mais sur une mobylette. C’est mon papa (Jean-Philippe Sellier, dirigeant de Segasel, à Chantonnay, NDLR), ami de Philippe Maindron, qui m’a fait entrer dans la team Meule Bleue. Alors que j’étais encore étudiante et déjà passionnée par la photo, Philippe m’a donné ma chance, et m’a permis de me lancer en tant que photographe professionnelle.

Travaillez-vous en équipe sur l’événement ?

Oui, nous sommes un noyau de quatre photographes et avons l’habitude de travailler ensemble pour Maindron Production, ou encore pour le festival de Poupet. Nous nous connaissons par cœur, ce qui nous fait gagner du temps sur ce type de manifestations « grand format ».

Pouvez-vous décrire votre journée type sur le Grand Prix ?

On commence par se lever très tôt pour prendre en photo les participants dès leur réveil. Puis on suit le mouvement. En amont, nous recevons un planning, qui nous permet de nous organiser le jour J. Chacun d’entre nous a un rôle bien précis, selon son matériel. Moi, je suis généralement au cœur de la foule pour réaliser des portraits. La journée se termine très tard pour photographier les animations de la soirée : concerts ou feux d’artifice. Quand tout le monde dort, on commence à trier et retoucher nos images, dont certaines sont postées rapidement sur les réseaux sociaux. En une journée, on peut prendre jusqu’à 10 000 photos.

La précédente édition du Grand Prix, en 2019, avait réuni un millier de participants © Maindron Production – Claire Sellier

Pourquoi avez-vous décidé de couvrir la 10e édition ?

Même si cela représente une quantité importante d’heures et de travail, j’y retourne parce que l’ambiance est unique. Je suis à chaque fois émue de voir les gens heureux d’être là, de partager ce moment ensemble, quelle que soit leur catégorie sociale. Je ressens aussi beaucoup de fierté quand mes photos sont publiées dans les albums souvenirs, ou quand elles sont “likées” et partagées sur les réseaux sociaux. Photographier le Grand Prix a été un formidable moyen de me constituer un réseau et de développer mon activité professionnelle. En sept ans, j’ai signé une dizaine de contrats avec des entreprises présentes sur l’événement.

Avez-vous en tête une anecdote qui vous a particulièrement marquée ?

Oui, lorsque Franky Zapata, “l’homme volant”, a donné le départ du Grand Prix en 2019. La tension était palpable jusqu’à la dernière seconde, pour que tout fonctionne parfaitement. Mais quand il a finalement décollé en agitant son drapeau devant un millier de mobylettes, c’était grandiose. J’ai encore du mal aujourd’hui à décrire ce que j’ai ressenti ce jour-là.

Quelle est selon vous la photo illustrant parfaitement l’esprit Meule Bleue ?

Ce serait la photo du départ de la course, prise en hauteur, sur laquelle on voit la foule colorée, les tribunes et le ciel bleu. La photo parfaite pour être imprimée et offerte aux chefs d’entreprise qui l’afficheront dans leur bureau, en souvenir de leur participation.