Fin août, à 71 ans, vous avez, Gustave Rideau, participé au Championnat du Monde d’Ironman®70.3 (triathlon) en Finlande[1]. Vous avez fini 22e sur 57 dans votre catégorie et 4e Français. C’est un sentiment de fierté ?
Non, du tout. J’aurais aimé rentrer dans le top 5. Mais je n’étais pas prêt du tout à faire ce championnat du monde. Je manquais d’expérience. Tous ceux que j’ai croisés là-bas font des triathlons depuis 30 ans. Moi, j’ai fait une nage lamentable et j’étais stressé. Il faut savoir qu’il y a encore quatre ans, je ne savais pas nager quand je n’avais plus pied. Même en vélo, je peux faire mieux. Il me manque au moins 20 minutes : c’est pourtant un sport que je pratique en compétition depuis 35 ans. À mon corps défendant, à peine sorti du lac, il s’est mis à pleuvoir, une pluie glaciale. Je ne sentais plus mes mains sur le vélo, j’étais usé. Heureusement, comme par miracle, la course à pied m’a permis de me réchauffer et d’aller jusqu’au bout[2].
Je pense que je suis capable d’améliorer mes performances avec une meilleure préparation. Il n’y a pas de frustration mais on ne peut pas parler de fierté non plus. On ne peut pas être fier quand on n’a pas été optimal. J’ai hâte de refaire le match.
Un bon classement est-il un objectif ?
Ce n’est pas une finalité, mais c’est…