Grâce à ce premier tour de table, la deeptech nantaise entend finaliser le développement industriel de son robot et déployer les premières applications dans le domaine de la thérapie génique, du vaccin puis de la production d’anticorps. « À l’étape du prototypage, nous avons levé deux verrous technologiques majeurs sur notre système. À partir de 2024, nous allons entrer en phase d’industrialisation avant le lancement de la commercialisation l’année d’après », projette Jean-Marie Charpin, cofondateur et président de GenSensor.
Et d’ajouter : « Aujourd’hui, les bioréacteurs assurent la production des médicaments biologiques. Ces appareils ne sont monitorés et mesurés que par des paramètres physico-chimiques (PH, température…). Ce premier robot en ligne automatisé pourra mesurer en temps réel des paramètres biologiques dans l’usine de production, au plus près du bioréacteur. Notre système robotique est connecté au bioréacteur qui prélève plusieurs milliers voire millions de cellules avant de réaliser une extraction des ARN messagers puis un séquençage pour ensuite trouver des marqueurs moléculaires. Nous développons ainsi des systèmes qui permettent de prélever des cellules sans modifier le signal donc sans les stresser. »
Le déploiement de ce robot et l’optimisation des performances de bioproduction associées présente un autre avantage pour GenSensor devenue société à mission en juin dernier : minimiser l’impact écologique. « L’objectif est de réduire les déchets (rejets de l’eau) dans cette production, avec une meilleure productivité et une réduction des coûts. Ce qui va ainsi faciliter l’accès de ces médicaments innovants au plus grand nombre. »
Fondée en 2021 et installée au sein du centre d’affaires Euptouyou à Saint-Herblain, GenSensor emploie six salariés, experts en biomécanique, biologie moléculaire et cellulaire, bio-informatique et intelligence artificielle. Une équipe qui va s’étoffer d’ici à la rentrée avec deux nouveaux arrivants (profils de roboticien et d’informaticien) avant d’atteindre une dizaine de personnes début 2024.
