Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Eaux usées : le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie innove  

Fin de chantier pour la nouvelle station d’épuration du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie agglomération, en Vendée. L’ancienne usine n’était plus aux normes et fréquemment en surcharge. Compacte et innovante, la station du “Soleil Levant” se veut plus écologique et mieux intégrée dans son environnement.  

Vendée, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, station d'épuration

Vue 3D de la nouvelle station d’épuration du Pays-de-Saint-Gilles du « Soleil Levant ». Mise en service finale programmée en novembre 2023. ©Sources

En Vendée, les ouvrages de l’ancienne usine de traitement des eaux usées de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (1) dataient de 1978 pour les plus anciens. Malgré une réhabilitation partielle en 2003, l’installation était sous le coup d’une non-conformité depuis 2015, n’ayant pas été conçue pour traiter le phosphore et l’azote. D’une capacité de 80 000 équivalents habitants, elle assurait le traitement des effluents de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Saint-Hilaire-de-Riez (à proximité de Saint-Jean-de-Monts, NDLR) mais se trouvait en surcharge 10 % du temps, notamment en période estivale ou en cas de très fortes pluies. 

C’est dans ce contexte que le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie a récupéré en 2018 la compétence assainissement, auparavant détenue par le syndicat de communes Sivos()2 du Havre de Vie. Le coût final de la construction s’élève à 16,6 M€, financé à 40 % par l’Agence de l’eau Loire Bretagne. D’une capacité réhaussée à 102 000 équivalents habitants, la nouvelle usine située à Givrand sera non seulement en capacité d’absorber les variations de charge mais ajoute aussi à son périmètre les communes du Fenouillet et de Notre-Dame-de-Riez.  

 Une station d’épuration pionnière 

Le constructeur, la société parisienne Sources, procède actuellement aux derniers réglages de l’unité pour lui assurer une performance maximale. Bien qu’elle soit encore en phase de tests, la nouvelle station a par ailleurs déjà permis de régler le problème d’odeurs persistant sur l’ancienne unité.  

L’usine sera la première station française de plus de 100 000 équivalents habitants à utiliser un procédé innovant de traitement par boues biologiques granulaires (procédé Nerada®), dont Sources détient le déploiement exclusif en France. L’entreprise a couplé ce nouveau procédé, déjà éprouvé à l’étranger, avec un nouveau mode de conception d’usine de traitement des eaux usées. Le résultat, une station plus compacte, moins gourmande en énergie (diminution de 20 à 30 % des besoins) et plus performante malgré une utilisation réduite de réactifs. 

« Nous voulons faire de cette station une véritable vitrine pédagogique. Nous allons mettre en place un parcours de visite. Nous réfléchissons également à la réutilisation de nos eaux usées traitées en sortie de station, ainsi qu’à de nouvelles actions pour continuer d’optimiser la performance énergétique du site, par exemple en installant des panneaux solaires », précise Hervé Bessonnet, vice-président de la communauté de communes du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et maire de Notre-Dame-de-Riez. 

(1)Entre Saint-Jean-de-Monts et Les Sables d’Olonne.

(2)  Syndicat à vocation simple.