Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Futur parc éolien  : Nantes Saint-Nazaire Port choisi pour l’installation 

Les vents ont donc été favorables pour la cité navale. La nouvelle a en effet été annoncée le 9 octobre par la présidente de Région, Christelle Morançais : le site portuaire de Saint-Nazaire a été choisi pour réaliser l’installation du parc éolien en mer des îles d’Yeu et de Noirmoutier.  

Le collectif Oportunity, créé à l’automne 2022 afin d’être le point de synergie entre les différents acteurs portuaires de Nantes à Saint-Nazaire, a organisé cette soirée d’annonce, à Saint-Nazaire. De g. à d. : Marc Hirt (DG d’Ocean Winds France), Paolo Cairo (directeur de projet chez Emyn) et Frédéric Petit (président de Siemens Gamesa France) © IJ

Les travaux démarreront dans le courant de l’été 2024 pour une mise en service attendue au second trimestre 2025 (sous réserve de l’instruction des recours contre le projet). Les 62 éoliennes prévues, d’une capacité de huit mégawatts chacune, seront situées à 11 km de l’île d’Yeu, 16 km de Noirmoutier, 20 km de La Barre-de-Monts et produiront une électricité permettant de couvrir les besoins d’une population équivalente à celle de la Vendée, soit près de 800 000 personnes.  

Un savoir-faire reconnu 

Nantes Saint-Nazaire Port, qui avait déjà été choisi pour le déploiement des 80 éoliennes du parc de Saint-Nazaire, en service depuis l’automne 2022, bénéficie d’une expérience qui a fait la différence dans l’appel d’offres. « Notre objectif est de faire connaître notre savoir-faire, d’être encore plus productifs et de provoquer les opportunités », a réagi Pascal Vialard, président de l’Union maritime Nantes Ports.  

Les 14,5 hectares ayant servi de hub logistique sur le port de Saint-Nazaire pour l’assemblage du parc installé au large du Croisic vont être de nouveau utilisés entre mars 2024 et décembre 2025, de même que la forme Joubert, le quai de la Prise d’eau et le quai des Charbonniers. Les nacelles et les pales arriveront par bateau de l’usine Siemens Gamesa du Havre, tandis que les mâts arriveront de Brest.  

Pour acheminer les éoliennes, la forme Joubert accueillera de nouveau le bateau Vole au vent de la compagnie Jan de Nul, chargé d’acheminer les mâts, les nacelles et les pales sur site pour l’assemblage final. Entretemps, les études d’impact sur la biodiversité marine se poursuivront dans le cadre du projet ERC (Éviter, réduire, compenser) avec « l’installation de caméras thermiques pour détecter la présence des mammifères et ne pas les impacter », a souligné Paolo Cairo, directeur de projet de la société Emyn (Éoliennes en mer d’Yeu et de Noirmoutier).  

Le coût du parc est évalué à 2,5 Mds€. Il devrait créer pour le territoire 1 500 emplois, dont certains permanents pour la maintenance du site.