Couverture du journal du 26/04/2024 Le nouveau magazine

Evénementiel – La Cité des Congrès valorise son écosystème

Avec l’inauguration de son nouveau café, la Cité des Congrès de Nantes s’ouvre un peu plus sur l’extérieur. Avec cet espace designé par Métalobil, un hôtel d’entreprises spécialisées dans l’événementiel, un showroom pour les organisateurs de salons et 400 m2 de bureaux réorganisés, Nantes Métropole a engagé 2,6 M€.

La Cité des Congrès

L’ouverture du Café de la Cité des Congrès sur la ville illustre la politique de développement de son écosystème vers l’extérieur. Photo Eric Cabanas

Alerte trentenaire, la Cité des Congrès de Nantes ne semble pas avoir pris une ride. Mais, avec l’âge et l’évolution des usages, des aménagements sont réalisés pour répondre aux besoins des entreprises et mieux ouvrir cet équipement sur la ville. Aujourd’hui, le tout nouveau Café de la Cité des Congrès (lire l’encadré) a pignon sur rue, donnant accès à un espace de 250 m2 à l’emplacement d’anciens bureaux. L’espace a été redessiné par l’équipe de l’agence de création Métalobil, basée à Bouguenais et auteur de nombreuses réalisations, du bar du Stereolux à l’escalier de la Maison des Nations Unies à Dakar, en passant par le Nid, tour Bretagne.

« Ce café a l’ambition d’être un café de quartier incarnant la Cité des Ducs, en donnant la saveur de Nantes à ceux qui parfois viennent à un colloque de très loin pour seulement deux jours et qui voient à peine la ville. Il s’ouvre sur la Cité qui accueille tous les publics, mais aussi sur le boulevard, ce qui était très important », explique Francky Trichet, président de la Cité des Congrès de Nantes, par ailleurs conseiller municipal de Nantes en charge de l’innovation. Ce nouvel outil s’inscrit dans le plan stratégique de relance de la Cité des Congrès décidé en 2021 en pleine période Covid.

Entreprises de l’innovation et de l’événementiel

« Notre cœur de cible est à la fois la programmation culturelle dans le grand auditorium et les congrès qui sont le cœur de la vie de la Cité toute l’année. Ce supplément d’âme qu’apporte le café nous ouvre d’autres horizons vis-à-vis de la population. L’enjeu pour nous est que l’on comprenne que tout le monde peut venir à la Cité des Congrès, sans forcément avoir un billet », indique Denis Caille, directeur de la Cité des Congrès.

Un plateau de 250 m2 de bureaux, situé au-dessus du café, a été aménagé en « hôtel » pour accueillir une dizaine de petites entreprises. « C’est une sorte de tremplin temporaire pour les entreprises sur la thématique de l’innovation et de l’événementiel qui vont se nourrir de l’outil qu’est la Cité, qui devient un terrain de jeu, un laboratoire vivant d’expérimentation pour les entreprises qui viennent ici », détaille Francky Trichet.

Pôle d’excellence

« La Cité devient un pôle d’excellence au cœur d’un site fait pour cela. Cela peut aussi être des structures qui travaillent dans le domaine musical. L’idée est que les personnes qui viennent dans cet hôtel d’entreprises aient la capacité d’utiliser la richesse que l’on vit dans la Cité pour connecter leur activité à ces clients qui peuvent avoir besoin de logiciels de file d’attente, de nouvelles technologies en matière musicale, d’avatars ou de nouveaux principes de réalité virtuelle avec des expositions à distance… Ils pourront avoir ici des clients utilisateurs », précise Denis Caille. Dans le même esprit, un espace baptisé showroom est mis à disposition des organisateurs d’événements.

En 2022, La Cité des Congrès a accueilli 122 événements professionnels et 147 manifestations culturelles, employant une centaine de salariés et autant d’intermittents. Le chiffre d’affaires est aujourd’hui de 15 M€ intégrant désormais la Folle Journée. Les prochains grands travaux porteront en 2026 sur la grande halle et le grand auditorium. Et en intégrant le Parc Expo de la Beaujoire, une opération qui doit se concrétiser avant la fin de l’année, la Cité aura pris une autre dimension.

Un agenda bien rempli

« La Cité des Congrès va bien. L’international repart aussi, plus lentement, avec moins de colloques mais plus importants », explique Francky Trichet. « Nous sommes déjà dans les tendances d’avant Covid, nous avons été beaucoup plus rapides dans la remontée de la pente que nous l’imaginions.

Même si la guerre en Ukraine nous a fait du mal, nous faisant passer d’une crise des recettes à une crise des charges, avec les surcoûts énergétiques et l’inflation, souligne Denis Caille. Malgré tout, le modèle est positif pour l’avenir. L’activité culturelle atteint sa quatrième année successive de record depuis la création de la Cité. Nous sommes passés à une moyenne de 1 M€ de chiffre d’affaires il y a quatre ans à 1,8 M€ cette année, uniquement pour l’économie privée de la culture, hors festivals produits chez nous. Sans parler de l’économie publique comme les Utopiales, dont la prochaine édition s’avère au-dessus des bases de l’an dernier en termes d’achat de pass.