« Les grandes actions partent du terrain. Le Club des employeurs pour un espace européen de l’apprentissage ne pourra fonctionner que s’il bénéficie d’un ancrage territorial fort », estime Jean Arthuis, président d’Euro App Mobility. Depuis 2020, cette association œuvre pour lever les freins empêchant les apprentis d’accéder pleinement au programme Erasmus. Fondée par les principaux réseaux français d’apprentissage, dont la CMA France, EAM s’engage à faciliter la mobilité longue de ces jeunes au cours de leur formation. Car la France a du retard par rapport à ses ambitions et par rapport à ses partenaires européens.
Lire aussi
Métiers d’art : un tissu artisanal dynamique en Pays de la Loire
Une mobilité internationale marginale
Dans l’Hexagone, les étudiants de l’enseignement supérieur sont les premiers bénéficiaires du programme Erasmus, tandis que les élèves ingénieurs ne sont diplômés qu’à condition d’avoir accompli un stage d’au moins trois mois à l’étranger. Quant aux apprentis, « ils représentent 22 % des demandes totales du programme Erasmus+ et leur taux de mobilité internationale ne dépasse pas les 3 à 4 % », indique Jean Arthuis. Des chiffres encore bien loin des objectifs fixés par le…