En 2023, la facture d’énergie des habitants des Pays de la Loire était en moyenne de 197 € par mois (192 € en France), un chiffre stable par rapport à 2022 malgré un contexte de forte hausse du coût de l’énergie. Après s’être acquittés de cette facture, 36 % des Ligériens disent continuer à souffrir du froid en hiver (45 % à l’échelle nationale) et 53 % de la chaleur en été (64 % à l’échelle nationale). On comprend ainsi mieux pourquoi 56 % des Ligériens considèrent aujourd’hui la rénovation énergétique comme une réponse à leurs problématiques.
Côté budget, les Ligériens ont un pouvoir d’achat nettement plus important qu’à l’échelle nationale : ils sont prêts à débourser 5 415 € en moyenne pour leurs travaux contre 3 817 € à l’échelle nationale. Près de 55 % d’entre eux les financeront grâce à leur épargne personnelle, quand une personne sur deux compte solliciter les aides directes à la rénovation. Enfin, 45 % d’entre eux prévoient de contracter un prêt pour financer ces travaux, soit via un éco-prêt à taux zéro, soit dans le cadre d’un prêt à la consommation.
Opacité des aides, complexité des démarches
Néanmoins, si 55 % des Ligériens interrogés jugent ces travaux de rénovation énergétique nécessaires, le plus haut score jamais atteint depuis la création du baromètre en 2016, 51 % n’envisagent pas de les réaliser dans les deux ans à venir. Les principaux freins identifiés par l’étude sont l’opacité des aides financières, la méconnaissance de la performance énergétique du logement, le manque de moyens financiers de certains ménages, mais aussi la complexité des démarches à effectuer. 71 % des Ligériens qui envisagent une rénovation énergétique déclarent avoir besoin d’au moins un accompagnement.
Dans ce contexte, l’étude conclut qu’il est urgent de fournir aux ménages un accompagnement complet pour leur permettre de réaliser leurs travaux de rénovation en toute sérénité. C’est pourquoi elle recommande également la création d’une grande campagne de communication nationale sur les audits de qualité. L’étude invite également le gouvernement à déployer des aides pour inciter les ménages à faire des travaux simples, dits “monogestes” comme l’isolation des rampants ou le changement de chauffage, car ce sont les plus efficaces. L’étude insiste enfin sur la nécessité de développer les moyens alloués à “Mon Accompagnateur Rénov” (2), acteur qui devrait prendre en charge tous les projets de rénovations globales d’ici le 1er janvier 2024. Car si les moyens ne sont pas au rendez-vous, cela impactera forcément à la baisse le rythme des rénovations…
(1). Teksial est une entreprise de services en efficacité énergétique qui réalise depuis 2016 un baromètre dédié aux Français et leurs dépenses énergétiques. Ce dernier est réalisé en collaboration avec OpinionWay.
(2). “Mon Accompagnateur Rénov” est un assistant à maîtrise d’ouvrage agréé par l’État. Désigné par une collectivité locale et appuyé par l’Agence nationale de l’habitat, ce professionnel est chargé d’accompagner les particuliers dans leur projet de travaux de rénovation énergétique en proposant un appui technique, administratif, financier et social.
