Les Pays de la Loire s’apprêtent à connaître une transformation majeure de leur population active à l’horizon 2050. Selon une étude récente de l’Insee rendue publique en décembre, la région pourrait compter 1,9 million d’actifs, soit 144 000 de plus qu’en 2018. Cette progression de 8,2 %, la deuxième plus rapide parmi les régions métropolitaines après l’Occitanie, est avant tout portée par l’attractivité démographique et les migrations résidentielles. Toutefois, cette croissance cache des disparités notables entre départements.
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La Loire-Atlantique surpasse tous les départements métropolitains d’ici 2050
Avec une augmentation moyenne annuelle de 0,69 %, la Loire-Atlantique devrait enregistrer la croissance la plus forte de tous les départements métropolitains, ajoutant 167 000 actifs à ses effectifs d’ici 2050. Cette dynamique repose sur l’attractivité de Nantes et de ses environs, où la population active devrait croître de 0,86 % par an. L’Insee souligne que cette progression s’inscrit dans un contexte où le département accueillera 344 000 nouveaux habitants sur la période.
Ce développement n’est pas sans conséquences : le ratio entre actifs et inactifs de 65 ans ou plus passera de 2,3 en 2018 à seulement 1,6 en 2050. Cette évolution soulève des défis pour le financement des retraites et la gestion des ressources humaines, notamment dans les secteurs nécessitant des travailleurs expérimentés.
Une croissance modérée en Vendée
La Vendée, bien que moins dynamique que la Loire-Atlantique, affichera une légère hausse de sa population active, avec 6 000 actifs supplémentaires d’ici 2050. Cette progression est principalement attribuée aux migrations résidentielles, qui compenseront en partie les effets négatifs du vieillissement démographique.
Malgré cette stabilité relative, la Vendée devra anticiper les besoins de renouvellement de sa main-d’œuvre, en particulier dans ses secteurs industriels et agricoles. Le vieillissement de la population active, combiné à la stagnation des comportements d’activité à partir de 2040, pourrait ralentir cette dynamique.
Préparer l’avenir face aux disparités croissantes
En parallèle, d’autres départements des Pays de la Loire, comme la Sarthe et la Mayenne, verront leur population active diminuer respectivement de 25 000 et 11 000 personnes. Ces baisses reflètent une déprise démographique et économique que seules des politiques de revitalisation ciblées pourraient enrayer. Au niveau régional, les projections mettent en lumière l’importance de mieux anticiper les défis à venir. Les acteurs économiques devront notamment s’adapter à l’augmentation du taux d’activité des 55-64 ans, qui passera de 54 % en 2018 à 72 % en 2050.
Les données issues des projections de l’Insee ne sont pas des prévisions strictes, mais des simulations basées sur des hypothèses. Elles montrent pourtant que des interventions seront nécessaires pour accompagner cette transition, notamment dans les zones d’emploi de Nantes et de Vendée, qui concentrent les principaux enjeux de demain.