« Une tonne de clinker est l’équivalent de 800 à 850 kilos de CO2, c’est colossal ! », explique son directeur général Fabien Charbonnel qui table sur 69 M€ de CA au terme de l’exercice en cours (contre 43 M€ en 2022). L’objectif est de passer de 82 % de clinker en 2019 à 66 % en 2026 (contre environ 70 % aujourd’hui).
Après la mise sur le marché de Fusiovrac (un produit destiné au marché du béton prêt à l’emploi et de la préfabrication) en mars dernier, Cem’In’Eu a lancé en juin Fusiocim, dernier né de sa gamme en sacs étanches destiné aux artisans et aux particuliers via le réseau de négoce. À la clé ? Une empreinte carbone inférieure de 40 % à celle d’un ciment CEM I traditionnel (qui contient au minimum 95 % de clinker). « À horizon trois ans, 45 % de nos ventes seront sur des solutions bas carbone. » Fusiocim a aussi l’avantage d’être conditionné dans un sac étanche fabriqué majoritairement en polyéthylène qui résiste aux intempéries et peut être conservé pendant un an en extérieur.
Pour parvenir à ses objectifs, Cem’In’Eu adapte son outil de production. Après avoir injecté 750 000 € en 2022 dans son usine Rhône Ciments (Drôme), la SAS va investir 800 000 € dans la construction d’un septième silo de stockage fin 2023 avant une autre phase d’investissement de 2,5 M€ (pour le second semestre 2024) sur le site Aliénor Ciments (Lot-et-Garonne).