Couverture du journal du 03/05/2024 Le nouveau magazine

Cem’In’Eu poursuit sa stratégie bas carbone avec Fusiocim

Fondée en 2014 et installée au sein du workcenter Euptouyou à Saint-Herblain, Cem’In’Eu (80 personnes) a pour ambition de faire reculer son empreinte carbone. C’est pourquoi elle continue de réduire la proportion de clinker (constituant principal du ciment, produit de la cuisson du calcaire et de l'argile dans un four) dans ses ciments en le remplaçant par des roches issues des volcans (la pouzzolane).

Cem’In’Eu Ciment

© Laurent Fabry

« Une tonne de clinker est l’équivalent de 800 à 850 kilos de CO2, c’est colossal ! », explique son directeur général Fabien Charbonnel qui table sur 69 M€ de CA au terme de l’exercice en cours (contre 43 M€ en 2022). L’objectif est de passer de 82 % de clinker en 2019 à 66 % en 2026 (contre environ 70 % aujourd’hui).

Après la mise sur le marché de Fusiovrac (un produit destiné au marché du béton prêt à l’emploi et de la préfabrication) en mars dernier, Cem’In’Eu a lancé en juin Fusiocim, dernier né de sa gamme en sacs étanches destiné aux artisans et aux particuliers via le réseau de négoce. À la clé ? Une empreinte carbone inférieure de 40 % à celle d’un ciment CEM I traditionnel (qui contient au minimum 95 % de clinker). « À horizon trois ans, 45 % de nos ventes seront sur des solutions bas carbone. » Fusiocim a aussi l’avantage d’être conditionné dans un sac étanche fabriqué majoritairement en polyéthylène qui résiste aux intempéries et peut être conservé pendant un an en extérieur.

Pour parvenir à ses objectifs, Cem’In’Eu adapte son outil de production. Après avoir injecté 750 000 € en 2022 dans son usine Rhône Ciments (Drôme), la SAS va investir 800 000 € dans la construction d’un septième silo de stockage fin 2023 avant une autre phase d’investissement de 2,5 M€ (pour le second semestre 2024) sur le site Aliénor Ciments (Lot-et-Garonne).