Un accord sur le Brexit a enfin été conclu, in extremis, le 24 décembre 2020. Après moult rebondissements qui ont, probablement, peu incité les entreprises à prendre la question au sérieux. « Je pense qu’ils n’y croyaient pas en réalité, explique Marie-Hélène Meunier, cheffe du pôle action économique à la direction régionale des douanes. Après des mois d’organisation d’ateliers avec peu de participants, nous avons été très sollicités depuis l’automne, quand ils ont pris conscience que Brexit il y aurait. Et ça a été l’affolement général la dernière semaine de 2020. » Son service a conduit 160 entretiens personnalisés depuis deux mois. Surtout des opérateurs qui ne faisaient, jusqu’à présent, que des déclarations d’échanges de biens avec le Royaume-Uni et doivent désormais se conformer à des mesures douanières plus traditionnelles.
Mais pour Marie-Hélène Meunier, « les PME sont prêtes ». Si, début 2020, 400 d’entre elles n’avaient pas encore effectué de démarches pour obtenir un numéro EORI1, la question est désormais réglée. « Nous sommes passés au stade supérieur. »
Et le stade supérieur, c’est se familiariser avec les nouvelles règles en vigueur. Ce qui ne sera pas chose aisée avec un document d’accord de plus de mille pages.
Parmi les tout premiers éléments à avoir en tête, explique Marie-Hélène Meunier, il y a les contrôles sanitaires. « Il n’y a plus de recon…