Dans le cadre de son engagement en faveur de la transition écologique, Centrale Nantes a annoncé le 17 décembre dernier l’ouverture au printemps prochain de la première formation professionnelle continue en ingénierie de la propulsion vélique. Soutenue par le Fonds d’intervention maritime qui relève du ministère de la Mer et de la Pêche, cette formation a pour objectifs de structurer et d’accompagner le développement du transport maritime assisté par propulsion vélique en France. « Avec cette nouvelle formation, Centrale Nantes renforce son rôle de leader dans l’accompagnement de la transition écologique et le développement des compétences stratégiques pour la décarbonation du transport maritime », se réjouit Jean-Baptiste Avrillier, directeur de Centrale Nantes.
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Responsable de 95 % des échanges mondiaux, le transport maritime génère 3 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Face à cette réalité, les autorités intensifient leurs efforts pour diminuer l’empreinte carbone du secteur qui doit concilier ces exigences avec ses impératifs de performance économique.
Les solutions de propulsion par le vent (voiles, rotors, kites…) offrent une opportunité unique d’utiliser une ressource énergétique gratuite et renouvelable. Toutefois, leur adoption opérationnelle requiert des compétences spécialisées pour concevoir, intégrer et exploiter ces solutions novatrices dans le cadre actuel du transport maritime.
D’une durée de quinze jours, cette formation intensive qui complète les parcours de formation initiale est structurée en trois modules et s’adresse à l’ensemble des acteurs de la filière maritime : affréteurs, bureaux d’études, armateurs, équipementiers, assureurs et financeurs. Elle vise notamment à accompagner les professionnels déjà actifs dans ces divers domaines qui souhaitent se reconvertir ou approfondir leurs connaissances dans le domaine de la propulsion vélique.
À l’issue de la formation, les participants seront en mesure de définir les conditions d’usage d’un navire à propulsion vélique, rédiger les spécifications techniques des systèmes de propulsion, intégrer ces systèmes aux navires existants ou neufs, et évaluer la performance prédictive de ces technologies.
Selon les estimations, 1 600 navires devraient être équipés de solutions véliques d’ici 2030, créant au passage 4 600 emplois en France. D’où le besoin urgent de former des ingénieurs spécialisés en R&D, architecture navale, aérodynamique ou encore calcul de structures.