Couverture du journal du 01/10/2024 Le nouveau magazine

Avec le rachat du groupe TIV, Devglass diversifie ses activités de verrier industriel

Le groupe familial vendéen a racheté en décembre son confrère et voisin le groupe TIV dont le dirigeant souhaitait passer la main. Fabricant de vitrages isolants, Devglass intègre ainsi de nouvelles compétences dans la miroiterie industrielle.

De droite à gauche : Jean-Yves Glumineau, PDG du groupe TIV, Grégory Rambeau, DG du groupe Devglass et Olivier Rambeau, président © Devglass

Spécialiste du vitrage isolant et l’un des leaders français de la transformation du verre pour la menuiserie industrielle, le groupe vendéen Devglass (600 salariés, 110 M€ de chiffre d’affaires en 2021) a acquis le groupe TIV en décembre 2021. Basé lui-aussi en Vendée, le groupe TIV et sa société sœur TAV (Tout l’art du verre) apportent au groupe familial un complément de capacités dans le vitrage et un savoir-faire dans la trempe du verre, l’impression numérique, le laquage, l’émaillage et le sablage lui permettant d’élargir son offre en lien avec la demande du marché du bâtiment. « Avec ses capacités industrielles de production de verre décoratif, nous allons pouvoir proposer à nos clients des produits design pour les portes d’entrée, les crédences de cuisine, les cloisons et autre pare-douche » , détaille Eric Vivion, directeur commercial du groupe Devglass.

TAV apporte au groupe Devglass un savoir-faire complémentaire dans le verre décoratif © TAV

Des savoir-faire complémentaires

Basé à Treize-Septiers à une trentaine de kilomètres de Saint-Laurent-sur-Sèvre, siège de Devglass, le groupe TIV emploie 180 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 35 M€. Il dispose de deux usines totalisant 25 000 m2 et d’un outil de industriel moderne et fortement robotisé.

Four de trempe TAV

La première, dédiée à TIV, produit comme Devglass des vitrages isolants et la seconde dédiée à TAV, des verres décoratifs sur mesure. L’opération s’est faite à la faveur de l’annonce du départ en retraite de Jean-Yves Glumineau, 60 ans, qui songeait à passer la main. « Nous lui avons proposé de racheter son entreprise par anticipation », indique Eric Vivion. Le nouvel ensemble représentera un chiffre d’affaires estimé à 170 M€ en 2022 et 800 salariés.

Une envergure nationale

Devglass apportera au groupe TIV une envergure nationale tandis que TAV permettra à son nouvel actionnaire d’élargir ses marchés. Présidé par Olivier Rambeau, son fondateur, Devglass est aujourd’hui constitué de trois sites de production maillant l’Hexagone au plus près de ses clients ‘ »dans un souci de réduire notre empreinte carbone », dit Eric Vivion. Soveriso, sa société mère créée en 1998 à Saint-Laurent-sur-Sèvre, emploie 250 salariés ; Vitraglass à Alençon (Orne), site ouvert en 2002 est fort de 250 salariés et Soverglass à Saint-Vulbas, à l’est de Lyon (Ain), emploie 110 salariés. Ouverte en 2019, cette usine de 18 000 m2 a fait l’objet d’un investissement de 27 M€ et dispose encore d’un beau potentiel de croissance. Au total Devglass produit 22 000 vitrages par jour.

Devglass produit 22 000 vitrages par jour dans ses trois usines © Devglass

Intégration et RSE au menu de 2022

Les deux groupes partagent les mêmes valeurs humaines et sociétales et un solide ancrage vendéen. Les deux sites et l’identité du groupe TIV seront conservés et la direction de la production est confiée à Anthony Bouchet, collaborateur de Jean-Yves Glumineau depuis neuf ans. « Nous souhaitons clairement inscrire cette acquisition dans la continuité, affirme Eric Vivion.

Pour 2022, le nouveau groupe va s’attacher à réussir cette intégration et remettre au cœur de ses préoccupations son projet RSE en standby depuis la crise sanitaire. « Nous travaillons sur la réduction de notre impact, la gestion des énergies et surtout le bien-être et la sécurité de nos salariés », précise le directeur commercial. « Un travail que nous allons désormais partager avec les équipes de TIV ».

Une prime pour chaque salarié
Après 18 ans à la tête du groupe TIV, Jean-Yves Glumineau, en guise de reconnaissance, a annoncé à ses 150 salariés que plus de 2,68 M€ issus de la revente de la société seront reversés entre tous sous forme d’une prime. Pour le dirigeant, cette prime est légitime. En 18 ans, l’entreprise vendéenne a multiplié son chiffre d’affaires par 5 grâce à l’implication des salariés. « Un homme n’est rien tout seul », dit le PDG du groupe. Chaque salarié, en CDI ou CDD touchera donc une prime à hauteur de 10 euros par jour travaillé dans le groupe qui sera répartie sur 3 ans.