« La gouvernance est au service de l’entreprise. Il ne faut pas hésiter à la faire bouger en fonction des phases de l’entreprise ou des caps stratégiques qui sont pris. Ça ne doit pas être un carcan dans lequel l’entreprise est enfermée. La gouvernance doit être agile pour que chacun y trouve sa place et puisse apporter quelque chose à l’entreprise. » Priscille Gauthier est présidente du groupe Tesson, société familiale centenaire, basée aux Sables d’Olonne et tournée vers les métiers de la logistique et du numérique1. Invitée de la dernière Matinale de l’OESTV, organisée le 8 décembre à la CCI Vendée, elle a ainsi rappelé la base d’une gouvernance réussie dans un monde en transformation.
L’enjeu de la transmission
La transmission à la génération suivante est sans aucun doute l’une de ces transformations majeures dans la vie d’une entreprise. Préparer et structurer sa gouvernance pour pérenniser ce qui a été créé par les générations précédentes est donc essentiel. C’est la leçon tirée il y a trois décennies par le groupe vendéen Herige, qui évolue depuis 115 ans dans le monde du bâtiment2. « La gouvernance actuelle s’est imposée à la suite du décès de mon cousin Jean-François Caillaud, dirigeant du groupe familial, témoigne Daniel Robin, président du conseil de surveillance. Aucun jeune n’avait l’envie de prendre sa suite. Alors, nous avons décidé de nous organiser en conseil de surveillance et directoire, et confié l’opérationnel du groupe à…