Quelles sont les différentes activités des Cafés Albert ? Et qui sont vos clients ?
Historiquement, chez Cafés Albert, nous sommes des torréfacteurs. Nous produisons du café et nous le vendons à travers trois créneaux de distribution : la GMS toutes enseignes dans le grand Ouest (10 % du CA), le CHR (20 % du CA) et nos deux boutiques de La Roche-sur-Yon et des Sables d’Olonne (10 % du CA).
Mais notre activité principale, c’est ambianceur de salle de pause. Nous avons en effet une activité de distribution automatique de boissons chaudes (café, thé) et fraîches, de confiserie et snacking[1]. Ce marché représente 60 % de notre CA. Nos clients sont ici des entreprises, des collectivités ou des établissements d’enseignement supérieur. Pour les structures de plus de 50 personnes, nous mettons à disposition gratuitement des grandes machines. Nous nous rémunérons sur les achats des boissons payés à la pièce ou par carte bancaire. Pour les entreprises de moins de 50 personnes, nous mettons à disposition des petites machines à café, là aussi gratuitement. Dans ce cas de figure, l’entreprise nous achète généralement le café et l’offre à ses collaborateurs.
Quel est votre parcours ?
J’ai fait une école de commerce à Nantes, à Audencia. J’ai ensuite travaillé chez Schweppes, Orangina ou encore chez Nestlé dans la branche café-distribution automatique. En 2008, j’ai rejoint l’entreprise familiale Cafés Albert, comme commercial. J’avais alors le projet de créer ma propre boîte de distribution automatique de boissons. Mon grand-père m’a suggéré de venir compléter mon expérience chez Cafés Albert avant de me lancer en solo. En 2014, j’ai racheté les parts de mon grand-père et de mon père, Robert et Xavier Tougeron, pour devenir l’unique actionnaire.
Quel est l’histoire de l’entreprise ?
En 1948, Marcel Albert crée une petite épicerie générale en plein cœur de La Roche-sur-Yon. Il est le seul commerçant à torréfier et vendre du café grain en Vendée ! Peu de temps après, il construit une usine de torréfaction à proximité de sa boutique. L’entreprise a ensuite appartenu à plusieurs familles vendéennes, mais le dernier propriétaire était un investisseur parisien qui cherchait uniquement la rentabilité. Pour mon grand-père, qui dirigeait alors la société de distribution DNL[2] à proximité de La Roche-sur-Yon, il était hors de question de laisser partir cette pépite vendéenne. En 2000, il a donc racheté les Cafés Albert. Quand je suis arrivé en 2008, l’entreprise était à bout de souffle. Mais il y avait une équipe, une ambiance et un savoir-faire. La même année, à la suite de désaccords entre le directeur et les actionnaires, mon grand-père et mon père m’ont proposé de prendre le poste.
Comment, sous votre impulsion, les Cafés Albert ont-ils retrouvé un second souffle ?
J’ai commencé par faire un état des lieux. L’outil industriel était vieillissant, les bureaux vétustes. L’entreprise, qui comptait 18 salariés, perdait de l’argent. Alors, en 2013, avec le soutien du groupe familial, nous avons investi 2 M€ dans un outil industriel neuf et dans une nouvelle usine moderne et attractive[3], à l’extérieure de la ville. Nous nous sommes aussi diversifiés dans la distribution automatique. Dix ans plus tard, nous sommes leaders en Vendée dans ce domaine.
Cafés Albert fête ses 75 ans en 2023. Un anniversaire marqué par un retour aux sources et un nouveau concept. Pouvez-vous nous en dire plus ?
J’avais deux envies : rapprocher Cafés Albert des consommateurs et recréer une histoire née en plein cœur de La Roche-sur-Yon. Quand j’ai lancé le projet de Maison Albert – Torréfacteur responsable en 2022, nous avions un magasin, « La Boutik », au sud de la ville. C’est alors que j’ai su que l’ancienne mairie, située place Napoléon, allait accueillir prochainement[4] l’office de tourisme et quelques commerces. J’ai saisi ma chance et décroché un bail pour un local de 100 m². Un emplacement idéal, à quelques pas à peine de la premièr…