Sous la direction artistique de Jean Blaise et de son équipe du Voyage à Nantes, la ville propose cette année un parcours lumineux inédit. Prévu du 23 novembre 2024 au 5 janvier 2025, le Voyage en Hiver associe art urbain et illuminations pour transformer le centre-ville pendant les fêtes. À la suite des critiques de l’année dernière, qui reprochaient un manque de décorations traditionnelles, la Ville a ajusté son approche. Gildas Salaün, adjoint au quartier centre-ville, a souligné l’attention portée au retour du public : « Cette année, nous avons souhaité allier l’audace des œuvres contemporaines à des guirlandes classiques, pour un Noël qui marie tradition et créativité. » Jean Blaise ajoute que ce parcours veut renouer avec l’esprit de Noël tout en restant fidèle à l’innovation, signature de cet événement.
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Ligne verte et fil lumineux
Les principaux monuments de Nantes — dont le château des ducs de Bretagne, la tour LU et l’église Sainte-Anne — seront illuminés. Dans les douves du château, un spectacle de lumière synchronisé avec des cloches installées dans plusieurs sites renforcera l’atmosphère féérique du parcours. Le fil lumineux qui guidera les visiteurs rappelle la ligne verte estivale, symbolisant une continuité entre les saisons et les événements.
Pour soutenir ce programme ambitieux, la Ville a alloué un budget de 845 k€ aux créations artistiques et ajouté 500 k€ pour les illuminations traditionnelles. En complément de cette enveloppe, le marché de Noël, composé de deux cent cinquante chalets répartis sur la place Royale et la place du Commerce, ouvrira dès le 21 novembre et deviendra un lieu de rencontre privilégié pour les visiteurs et les commerçants locaux.
Dans la même veine, le public pourra découvrir le retour de La Petite maman Noël de Virginie Barré, qui prend cette année la forme d’un doudou durable, et assister au spectacle Pitt Ocha des Ogres de Barback, spécialement pensé pour les familles et programmé aux Nefs du Grand Éléphant.
Passage de témoin pour Jean Blaise
Cette édition marque également le départ de Jean Blaise, dont l’engagement a été au cœur de la transformation culturelle de Nantes ces dernières décennies. Lors de la conférence de presse de présentation, il a rappelé que « l’art doit susciter des émotions, quitte à bousculer ». Le retour aux décorations plus « classiques » marquerait-il un pas de côté dans sa vision du rapport de la ville à l’art ? Son dernier voyage parviendra-t-il à satisfaire toutes les attentes ? Début de réponse dès le 23 novembre.