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Vendée : le ralentissement économique persiste

Le recul du niveau d’activité des entreprises vendéennes s’accentue au troisième trimestre. Face à l’instabilité économique et au manque de visibilité, les inquiétudes des dirigeants s’intensifient. C’est le principal enseignement de la dernière enquête de conjoncture de la CCI Vendée, menée début octobre, en partenariat avec le Medef, l’U2P, la CPME et l’Observatoire économique social et territorial de la Vendée (OESTV). Voici ce qu’il faut en retenir.

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Point de miracle vendéen en cette fin d’année. Le ralentissement économique continue et accentue son emprise sur les entreprises locales. Le recul du niveau d’activité, observé depuis janvier 2024, se poursuit en effet. Ainsi, 45 % des 838 entreprises ayant répondu à l’enquête de la Chambre de commerce et d’industrie Vendée déclarent un niveau d’activité en baisse. Plus d’un tiers d’entre elles ont même vu leurs marges diminuer ce trimestre par rapport à l’année dernière.


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Dans un contexte économique flou et instable, l’inquiétude des dirigeants vendéens ne fait que se renforcer. Leurs principales préoccupations sont, pour 70 % d’entre eux, liées aux politiques publiques et aux réglementations. Les conflits géopolitiques et les conditions climatiques suscitent également de vives inquiétudes chez un tiers des chefs d’entreprises vendéens. Ce contexte anxiogène freine leurs perspectives de développement.

Un bilan contrasté pour le tourisme vendéen

Ce n’est pas une surprise non plus : la saison touristique 2024 fut mitigée dans le département. Les professionnels vendéens ont subi de plein fouet les conséquences cumulées des mauvaises conditions climatiques, ainsi que la baisse du pouvoir d’achat. Le ticket moyen, le nombre de couverts et le taux d’occupation sont en forte baisse comparés à 2023. Ainsi, 51 % des professionnels évoquent un bilan moyen pour la saison estivale 2024, avec des disparités conséquentes entre le littoral, qui s’en sort mieux, et le rétro-littoral.

CCI VENDÉE

Industrie et BTP : baisse des carnets de commandes

Dans le secteur du BTP, les niveaux de production sont ajustés en fonction de la demande du marché, tandis que l’industrie souffre d’une sous-utilisation marquée de ses capacités de production, touchant 48 % des entreprises. Lors de la précédente enquête publiée en juillet dernier, les principales difficultés des entreprises industrielles étaient liées à des problématiques d’approvisionnement. Cette fois-ci, elles concernent majoritairement une baisse du carnet de commandes (pour 52 % des entreprises contre 11 % en juin), des délais de règlements des clients qui s’allongent (pour 42 % des entreprises contre 18 % précédemment) et un recul des marges (pour 36 % des entreprises contre 8 % auparavant).

L’emploi se maintient mais…

Dans ce marasme ambiant, une petite lueur d’optimisme éclaire le marché de l’emploi. En effet, tous secteurs confondus, les effectifs salariés permanents demeurent élevés, stables ou en hausse pour 80 % des entreprises. Pour plus d’un quart des entreprises, l’ajustement se fait sur les CDD et l’intérim, notamment dans l’industrie et les CHR (café – hôtellerie – restauration).

La prudence reste donc de mise pour les mois à venir. Les prévisions laissent certes entrevoir une stabilité économique, mais à un niveau qui reste toutefois assez bas. Et, dans ce contexte incertain, c’est donc en toute logique que l’indice de confiance des chefs d’entreprise vendéens recule très légèrement par rapport à la précédente enquête (-0,1 point).

 

CCI VENDÉE

Les réactions et analyses du Medef Vendée et de l’U2P

Sophie Georger-Ménereau, présidente du Medef Vendée. MARIE LAUDOUAR – IJ

Sophie Georger-Ménereau, présidente du Medef Vendée : « De nouveaux signaux d’alerte pour l’économie vendéenne »

« La dernière enquête de conjoncture met en avant de nouveaux signaux d’alerte pour l’économie vendéenne. Les entreprises demandent depuis des mois à évoluer dans un environnement législatif et fiscal stable. Pour performer et créer de la valeur, elles ont besoin de visibilité et d’un climat de confiance. Or, depuis juin dernier, la situation a encore passé un nouveau cap : difficultés économiques, baisse des marges, resserrement des trésoreries, instabilité politique et géopolitique, incertitude quant aux politiques publiques et aux réglementations fiscales. Pourtant, les entreprises vendéennes font preuve de résilience : elles maintiennent les emplois et les compétences au sein de leurs équipes (hors CDD et intérim), elles croient encore en leur capacité à résister à la tempête qui fait rage en Europe. Mais cela ne durera pas éternellement. »

 

Jean-Luc Ballesteros, secrétaire général de l’U2P Vendée. CAPEB VENDEE

Jean-Luc Ballesteros, secrétaire général de l’U2P (Union des entreprises de proximité) Vendée

« Les prévisions pour les entreprises artisanales et les professions libérales pour 2025 laissent entrevoir une grande incertitude sur la stabilité de leur activité économique. Le contexte politique est aussi perturbant, notamment sur les annonces de la baisse des aides à l’apprentissage. L’U2P est outrée de cet acharnement contre les petites entreprises auxquelles on veut par ailleurs imposer une augmentation des charges sociales, un plus large assujettissement des salaires des apprentis aux charges sociales et une augmentation de la prise en charge des arrêts de travail. »

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