Pour Pascal Rousselot, président de la Fédération française du bâtiment (FFB) de Vendée, le constat est sans appel : « La chute des ventes de biens immobiliers, amorcée en 2022, s’est poursuivie en 2023, avant une possible stabilisation à bas niveau en 2024. Parallèlement, les mises en chantier se sont effondrées de 25 % entre 2022 et 2024, pour atteindre 274 000 unités au niveau national, et l’activité du bâtiment dans le logement neuf connaît, hors effet prix, un effondrement de même ampleur. »
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Cette conférence de presse, où intervenaient également Philippe Fouquet, représentant des constructeurs de maisons vendéens, et Bruno Paillou, du Syndicat des architectes de Vendée, a également été l’occasion d’aborder les besoins en logement des Pays de la Loire. Si les tendances démographiques et les comportements de cohabitation se poursuivent, le nombre de ménages augmentera mécaniquement de 12 000 chaque année jusqu’en 2050, pour atteindre 4,2 millions. Dans cette perspective, l’évolution des besoins serait de 23 700 logements de plus par an jusqu’en 2029, « alors qu’on peine à en produire 20 000 par an en période forte », constate le président de la FFB 85.
Dix propositions concrètes pour renverser la vapeur
Évoquant ensuite les aides pour la construction (42,5 Mds€ en 2023 à l’échelle nationale), Pascal Rousselot a reconnu avoir parfaitement « conscience que ce montant est une dépense importante pour le gouvernement ». Il note par ailleurs que « l’arrêt du prêt à taux zéro a pénalisé les primo-accédants » et que la « TVA réduite sur les travaux est sans cesse remise en cause ».
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Dans ce contexte des plus inquiétants pour tout le secteur, la FFB 85 a formulé dix propositions pour renverser la vapeur : « Rétablir un prêt à taux zéro universel dans tous les territoires et pour tout type de logement, stopper la surenchère réglementaire, adapter l’objectif “zéro artificialisation nette” aux réalités des territoires, limiter la sous-traitance en cascade, rétablir un dispositif de soutien à l’investissement locatif, réviser le dispositif REP (responsabilité élargie du producteur, basée sur le principe du pollueur payeur, NDLR), stabiliser le dispositif MaPrimeRenov’, maintenir une politique de soutien à l’apprentissage, modifier le montant de la franchise de TVA et maintenir l’équilibre du dialogue social. »