« À l’origine de la création d’Azimut, il y avait le constat que sur le territoire de Saint-Nazaire et La Baule-Guérande, beaucoup de projets d’entreprises innovantes émergeaient mais étaient peu ou pas accompagnés par les dispositifs existants, car ceux-ci sont surtout présents à Nantes », rembobine Rudy Bertrand, chargé d’animation et d’accompagnement du programme Azimut chez Atlanpole, l’incubateur régional d’innovation. Impulsé par les agglomérations de La Carene (communauté d’agglomération de la région nazairienne et de l’Estuaire) et Cap Atlantique (communauté d’agglomération de la Presqu’île de Guérande), ce nouveau dispositif de pré-incubation, lancé pour une expérimentation de trois ans, vise ainsi à épauler les entrepreneurs qui sont au début de leur projet, entre l’idée et le prototype, et qui souhaitent créer une entreprise innovante sur ces territoires. Objectif : favoriser la montée en maturité de ces projets et leur faire accéder ensuite à des dispositifs d’accompagnement pour entreprises plus matures. « L’idée était aussi d’avoir un interlocuteur central, Atlanpole, qui puisse être la porte d’entrée innovation pour ces entrepreneurs, et de simplifier leur parcours », ajoute le chargé d’animation.
Ateliers collectifs et coaching personnalisé
Concrètement, le parcours Azimut démarre par dix semaines « denses et intenses, pour accélérer la structuration et valider la faisabilité des projets, avec un mélange d’ateliers collectifs et d’entretiens individuels », détaille Rudy Bertrand. Les ateliers collectifs couvrent les champs marketing, commercial, technique, juridique, financement, organisation et communication, et font appel à des experts d’Atlanpole et de son réseau. À l’issue des dix semaines, le suivi des entrepreneurs se poursuit pendant six mois avec un coaching plus personnalisé, leur permettant d’être mis en lien avec d’autres dispositifs d’accompagnement.
Après un premier appel à projets lancé en novembre dernier, une promotion de cinq lauréats vient d’être dévoilée par Atlanpole (lire l’encadré). Une deuxième promotion avec cinq autres projets doit suivre à l’automne. Les candidatures sont ouvertes !
Zoom sur les cinq lauréats de la première promotion
Almelia
Après plus de 30 ans passés dans l’industrie pharmaceutique et avec diverses expériences dans l’entrepreneuriat, Frédéric Prévôt a décidé de créer Almelia. L’idée : un agent conversationnel virtuel (bot téléphonique) qui prend des nouvelles des personnes dépendantes vivant à leur domicile, veille sur elles et assure le lien avec leur famille, leur aidant ou le personnel médical. Objectif : contribuer à une meilleure prise en charge et un meilleur suivi de ces personnes.
L’avant d’après
Avec L’avant d’après, Paul Mouraz veut démocratiser les modes de vie plus sobres à travers les basses technologies, ou low-tech. Son projet : proposer ce type de solution, sur mesure, pour les entreprises ; fabriquer et commercialiser des marmites norvégiennes et des séchoirs solaires ; mettre en place des formations ; proposer des présentations sur les low-tech au grand public.
Recyclerie maritime
Un tiers lieu dédié à l’économie circulaire du monde maritime : tel est le projet que Julien Carlier, Alexandre Lamarthe et Germain L’Hermitte lancent avec la Recyclerie maritime. Une organisation à but social, écologique et solidaire selon les cofondateurs, avec pour mission de contribuer à la protection des écosystèmes du littoral. Leurs actions : la collecte de matériel pour réparer et stocker les pièces détachées d’occasion, des séances ouvertes de réparation, le réemploi à travers une boutique de seconde main, la mise en place de séminaires dédiés à l’économie circulaire ou encore la création d’emplois d’insertion.
Zeni
Avec son projet Zeni, Jean-Michel Pommet, docteur en biologie, veut se servir des microalgues pour proposer des solutions aux problèmes environnementaux, en particulier pour favoriser une agriculture durable : restauration des sols (microbiote), mise en place de projets d’écologie industrielle et d’économie circulaire totale avec recyclage de l’eau…
François-Xavier Binvel
Après avoir travaillé 12 ans comme cadre dans le secteur public, François-Xavier Binvel lance le projet d’une marketplace destinée aux acheteurs et fournisseurs de l’industrie française, dans une logique de relocalisation des achats industriels. Un moyen de répondre aux défis des professionnels du secteur, confrontés aux questions de sécurisation de la chaîne d’approvisionnement et d’achats responsables, et d’inciter à la relocalisation des achats sur le territoire national.