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Salon Miam : quand les entreprises font les yeux doux aux influenceurs

Le Salon Miam revient aux Sables-d’Olonne le 6 juin pour une quatrième édition. Piloté par l’agence de marketing digital Aïoli, cet événement BtoB met en relation une quinzaine de marques en quête de visibilité avec une centaine d’influenceurs de la food.

stand de nourriture avec 3 femmes qui discutent

Le salon Miam revient le 6 juin aux Sables-d'Olonne en présence d'une quinzaine de marques et d'une centaine d'influenceurs. Ici, lors de l'édition 2024. AIOLI DIGITAL

On les appelle aussi « ambassadeur », ce qui en dit long sur le rôle qu’on leur attribue. Stars des réseaux sociaux, les influenceurs sont des piliers de la communication de nombre d’entreprises aujourd’hui. Avec leur communauté dépassant allégrement les milliers d’abonnés, ils font rayonner les marques sur Instagram, Tiktok ou YouTube, dans des domaines aussi variés que la mode, le sport ou encore la gastronomie. Consommateur qui parle à d’autres consommateurs, l’influenceur apparaît donc comme un véritable prescripteur, car on s’identifie aisément à lui. De quoi plaire aux marques en quête de visibilité. « Ce levier très tendance qui permet à une marque de mettre en avant ses produits, ses engagements sur les réseaux sociaux via un influenceur a un nom : le marketing d’influence », indique Cécile Bodin, cogérante d’Aïoli, une agence de marketing d’influence basée aux Sables-d’Olonne et spécialisée dans l’alimentaire depuis 2019. Avec son réseau de huit cents influenceurs au catalogue, Aïoli a su tisser sa toile. Vendredi 6 juin, l’agence prolonge l’expérience avec la quatrième édition du salon Miam qui réunit, aux Sables-d’Olonne, une quinzaine de marques et une centaine d’influenceurs de la food, autour d’un thème : l’apéritif.

« Pour les marques présentes, l’objectif est de se faire connaître auprès de ces influenceurs à travers des expériences immersives tels des ateliers et des dégustations », précise Cécile Bodin. « Le jour J, mais aussi après l’événement, les influenceurs communiqueront en effet sur leurs réseaux sociaux en identifiant les marques », complète Candice Croizy, directrice du développement chez Aïoli. Et pour s’assurer que le salon fasse le buzz sur les réseaux sociaux, Aïoli a tout simplement appliqué les règles du marketing d’influence en invitant deux influenceurs de la gastronomie : le chef Samuel Albert, gagnant de la saison 10 de Top Chef et Céline candidate émérite du Meilleur Pâtissier 2024, deux émissions de M6. En parallèle, le salon s’ouvre aussi à l’innovation avec un atelier « Créations de contenus visuels avec l’IA ».

un atelier de cuisine avec 2 personnes devant une table qui dressent un plat

Le salon Miam revient le 6 juin aux Sables-d’Olonne en présence d’une quinzaine de marques et d’une centaine d’influenceurs.Ici, lors de l’édition 2024. AIOLI DIGITAL

En quête de notoriété

Mais au-delà de cette note people, le salon Miam est surtout l’opportunité pour les marques d’expérimenter une nouvelle forme de communication. C’est le cas de la conserverie Les Dieux, marque du groupe Gendreau, spécialisée dans les sardines et basée à Saint-Gilles-Croix-de-Vie depuis presque cent vingt ans. « Jusqu’à présent, nous communiquions sur des supports traditionnels. Là, nous avions envie de moderniser l’image de la marque et toucher une cible plus jeune, sensible à une alimentation plus saine », explique Caroline Hennequin, responsable marketing de la marque. Déjà présente sur LinkedIn et Facebook, Les Dieux viennent de lancer leur page Instagram et comptent bien y capter cette nouvelle cible « sensible aux bienfaits de la sardine sur la santé et à notre pêche 100 % locale ». Et pour cela, l’entreprise vendéenne joue la carte « influenceur », avec déjà en tête une petite idée de son profil. « On ne cherche pas un grand sportif mais plutôt un monsieur ou une Madame Tout-le-monde, qui a envie de prendre soin de lui, résidant plutôt dans le Grand Ouest et ayant de préférence une affinité avec la mer », annonce Caroline Hennequin.

Du côté de Maison Hormé, nouveau venu dans le monde de la gastronomie, l’enjeu, en venant au salon Miam, est « de pouvoir s’appuyer sur la centaine d’influenceurs invités et leurs communautés pour faire connaître ses produits innovants, la marque et son positionnement » et ainsi développer ses ventes en ligne. Fondée en 2023 à La Roche-sur-Yon, Maison Hormé cuisine des bouchées apéritives à partir de pois et de fèves. Une niche qui a déjà séduit nombre d’épiceries fines depuis la mise en vente des produits en décembre 2024, mais qui peine à émerger en ligne face à la masse de propositions. « On a besoin d’un porte-parole qui montre ce que l’on propose et donne son avis », confie la fondatrice Yanna Héry qui lance aussi à l’occasion du salon Miam, plusieurs nouveautés. « Plus qu’un influenceur, je cherche un ambassadeur, parce que, dans mon esprit, cela signifie une relation plus pérenne », ajoute-t-elle. Tout comme pour la marque Les Dieux, son profil reste très ouvert : « Je ne m’attends pas nécessairement à ce qu’il soit vegan ou qu’il ait des restrictions alimentaires. J’opterai plutôt pour quelqu’un qui aime la gourmandise, partager des moments conviviaux et qui soit « juste » un peu sensible à cette cause de la végétalisation de l’alimentation ».

Chez Cavavin, les attentes sont un peu différentes. Fondée en 1985, l’enseigne guérandaise est spécialisée dans la distribution de vins et spiritueux en réseau de franchise. Elle compte cent cinquante magasins en France et une vingtaine à l’étranger. Accompagnée par Aïoli, Cavavin a mis en place une nouvelle stratégie de relations presse et d’influence en début d’année. Principalement présent sur Instagram, le caviste fait déjà appel à quelques créateurs de contenus, lors de soirées événementielles organisées dans ses boutiques, comme à Nantes et Paris dernièrement. L’idée : leur faire découvrir, à eux et à leur audience, l’univers et les produits de la marque. Sa présence au salon Miam s’inscrit dans cette continuité. « Notre objectif, c’est de pouvoir toucher un maximum de personnes qui ne nous connaissent pas forcément, notamment les jeunes majeurs, mais aussi de casser un peu le mythe du caviste cher et pas accessible parce qu’on ne s’y connaît pas assez en vin », déclare Zoé Saliou, responsable marketing chez Cavavin. Pour élargir sa cible, l’enseigne ne cherche pas des influenceurs spécialisés dans le vin, dont le profil est « déjà acquis à sa cause », mais des créateurs de contenus « ayant plutôt une appétence pour tout ce qui est culinaire, qui aime le bien-vivre, cuisiner et manger. Donc un profil d’influenceurs food. » Et ça tombe bien, ils seront légion aux Sables-d’Olonne le 6 juin prochain.


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