Cette première année d’activité intense aura été synonyme d’enseignements multiples pour les cofondateurs de Revolte, dont fait partie Alexis Marcadet : « Le premier, c’est qu’on pensait rencontrer des difficultés à faire venir des voitures à l’atelier. Finalement, ça a été très simple… À tel point qu’on a été rapidement dépassés par la demande ! »
Deuxième bonne surprise pour Revolte, qui revendique désormais 23 salariés : le garage a touché une clientèle plus large que prévu. « Au départ, on pensait cibler exclusivement les propriétaires de véhicules électriques et hybrides de première génération… Mais en réalité, on répare des modèles de 2020, qui viennent de sortir de garantie ou parfois même d’autres qui le sont encore », confirme Alexis Marcadet.
Le troisième enseignement des cofondateurs concerne les relations entre Revolte, les autres garages et les concessionnaires : « On pensait que ça serait de la méfiance, voire de la défiance, et que certains constructeurs interdiraient à leurs clients de venir chez nous. En réalité, ça a été l’inverse : de nombreux professionnels de l’automobile ont demandé à venir se former chez et nous ont également envoyés des voitures pour des pannes plus techniques. Sur l’année, plus d’une centaine de garages nous ont ainsi contactés dans l’année pour travailler avec nous. C’est pour cette raison qu’on a décidé d’ouvrir la Revolte Académie à l’externe plusieurs fois par mois. »
Via l’Académie Revolte, l’ambition est de former des mécaniciens généraux à l’électrique pour développer un réseau de garages partenaires. ©IJ
« Développer un réseau de garages partenaires »
Pour rappel, dès l’ouverture du garage, les cofondateurs avaient en effet choisi d’y créer un centre de formation en interne car il n’en existait pas en France capable de répondre à leurs besoins très spécifiques. « Nous y avons développé des outils pour permettre d’abord à ceux qui nous rejoignaient, puis aux mécaniciens extérieurs, de monter en compétences progressivement et d’être capables de réaliser du diagnostic le plus rapidement possible, précise Alexis Marcadet. Et dans un deuxième temps, d’assurer les réparations. »
Forts de ces enseignements, les cofondateurs ont revu leurs ambitions de départ : « Désormais, Révolte se construit autour de deux piliers. On a d’un côté nos trois garages pionniers qui sont en train de devenir nos laboratoires : notre vitrine de Carquefou, un site dédié à l’électronique à Rennes, et un ouvert en région parisienne cet été, qui est en quelque sorte notre centre de test des outils de diagnostic et de réparation que l’on a développés. Et de l’autre, nous avons l’ambition de développer un réseau de garages partenaires à qui nous allons proposer ces outils pour leur permettre de réparer leurs premières voitures électriques. Avec l’ambition derrière que ces garagistes partenaires constituent un véritable réseau de garages labellisés Revolte. À terme, nous aurons donc un nombre de garages en propre plus restreint que nous ne l’imaginions au départ et nos laboratoires se concentreront sur les pannes les plus complexes et la mécanique électrique de haut-niveau, les garages partenaires assurant le tout-venant, c’est-à-dire les réparations de base. »
Alexis Marcadet, cofondateur de Revolte. © IJ
