« Racine et des Elles » : les femmes interrogent la justice pénale

Si « Racine et des Elles » fait écho par son titre à la célèbre émission de télévision « Des racines et des ailes », elle en partage également l’esprit : celui de partir à la découverte de parcours remarquables et de tisser des liens. Fidèle à cette vision, la quatrième édition promet des réflexions enrichissantes. « L’idée est de concevoir une bulle d’échanges où des expériences de vie inspirantes peuvent résonner avec celles des participants », souligne Émilie Buttier, avocate associée du cabinet Racine et cocréatrice de l’événement.

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« Racine et des Elles » est le fruit d’une idée lancée en en 2022 par Émilie Buttier et Anne-Laure Mary-Cantin, associées de Racine, rapidement rejointes par Alexandra Veillard et Clémence Baron. Le quatuor décide dès lors de mettre à l’honneur des femmes aux parcours remarquables à travers des conférences thématiques. Les éditions annuelles ont ainsi exploré des univers tels que le sport, les sciences et l’art, avec pour intervenantes Sophie Lévy, alors directrice du Musée d’arts de Nantes, Mona Francis, para-triathlète ou encore Agnès Baltzer, docteure en géosciences marines. Chaque conférence s’est tenue dans un lieu choisi en écho à la thématique : le stade Mangin Beaulieu pour le sport, la faculté de médecine pour les sciences, et le Théâtre de la Rue de Belleville pour l’art. Cette année, c’est à proximité immédiate du Palais de justice que se déroulera l’événement. « Nous avons sélectionné des sites symboliques pour créer des ponts entre le sujet abordé et son cadre, tout en restant accessibles », insiste Émilie Buttier. « Le choix de la Maison de l’Avocat souligne cette volonté de rapprocher les professionnels de la justice et le grand public. »

Émilie Buttier, avocate associée au cabinet Racine. RACINE

Un format « non militant » inspiré et inspirant

Gratuites, les conférences sont ouvertes à tous et attirent étudiants, professionnels et simples curieux. Si les femmes constituent une majorité de l’assistance, l’événement ne leur est pas exclusivement dédié. « Nous ne sommes pas dans une logique militante, mais dans une dynamique d’échange. Les questions posées par les hommes présents sont souvent parmi les plus enrichissantes », rappelle la cofondatrice.

Les intervenantes de cette quatrième édition exploreront les perceptions et stéréotypes qui entourent les femmes dans l’univers de la justice pénale, les attentes liées à leur rôle ou les stratégies de défense qu’elles inspirent. Le débat abordera des sujets comme : les détenus privilégient-ils un avocat homme pour sa stature, ou une avocate pour son calme perçu ? Les magistrats hommes et femmes plaident-ils et rendent-ils justice de manière différente ?

Si aucune vérité universelle n’émerge, pour Émilie Buttier, « les expériences montrent souvent que les obstacles liés au genre renforcent les convictions et passions des femmes qui les surmontent ».