Pierrick Sorin fait bonne figure au musée d’arts

Des installations vidéo et des théâtres optiques mettent en lumière les liens de l’artiste avec la magie du cinéma, l’art et l’histoire. Avec humour et dérision, le vidéaste, metteur en scène et scénographe nantais incarne tous les personnages de ses œuvres, créant une poésie de l’illusion qui interroge le processus de construction des images et la condition humaine. Une exposition intime et cocasse qui bouscule nos perceptions.

« Le personnage que je mets en scène de façon récurrente est une figure du bouffon », écrit l’artiste. « Il se conforme au monde – et à la matérialité du monde – de manière maladroite, peinant à trouver sa place. »

En effet, l’artiste plasticien et vidéaste, passionné de photographie et de bande dessinée, pratique l’autofilmage et l’incarnation de personnages de fiction qu’il nomme « Théâtres Optiques ». Sous l’influence de Méliès et de Buster Keaton, il propose dans ses installations des gags de music-hall, des déguisements et le comique de répétition. Perdre ses clés et être gagné par l’angoisse, créer une machine à lire les rêves, tenter de tenir debout sur une savonnette ou vivre dans une maison de poupée, sont autant de sujets qu’il explore avec autodérision et humour. Derrière l’esthétique burlesque et le comique de l’absurde se dessine une réflexion sur le fonctionnement de l’être humain, de l’art, de l’artiste et sur le sens de la vie.