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Océan-Marais de Monts, un territoire en mouvement 

Océan-Marais de Monts, l’une des plus petites collectivités de Vendée, n’en demeure pas moins un territoire dynamique, qui attire autant les touristes que les entrepreneurs. Afin de poursuivre son développement, la communauté de communes met en œuvre une stratégie basée sur l’équilibre, pour répondre aux besoins de ses acteurs économiques, tout en préservant son cadre de vie. 

Vendée, territoire, économie

Océan-Marais de Monts, l’une des plus petites collectivités de Vendée, n’en demeure pas moins un territoire dynamique, qui attire autant les touristes que les entrepreneurs.(c) A. Lamoureux-Vendée Expansion

Avec ses 19 km de littoral et ses espaces naturels1, entre mer, marais et forêt, le territoire Océan-Marais de Monts jouit d’une forte attractivité touristique. Durant l’été, dans la seule ville de Saint-Jean-de-Monts, la population passe de près de 9 000 à 120 000 habitants. « Pour poursuivre notre développement, nous nous sommes fixé pour objectif de trouver l’équilibre entre tourisme, maintien de la qualité de vie de nos habitants et préservation de l’environnement, annonce Véronique Launay, présidente de la communauté de communes depuis 2020. Notre économie dépend en effet majoritairement du tourisme. Ici, nous réalisons près de 20 % du chiffre d’affaires du tourisme vendéen. » Le maillage territorial, constitué principalement de TPE et PME est ainsi marqué par une forte représentativité du CHR, des services et du commerce (près de huit entreprises sur dix). On y trouve aussi des entreprises artisanales (bâtiment, métiers de bouche…) et quelques industries dont La Mie Câline, Gastromer et Etik Ouest2.

Réflexion sur le logement 

Bien qu’il dispose de l’une des capacités d’accueil touristique les plus importantes de la façade atlantique, le territoire manque de logements, pour les saisonniers mais aussi pour les travailleurs à l’année. Conséquence, les acteurs économiques du pays montois peinent à recruter. « Un poste de chargé de mission habitat va prochainement être créé pour faire un état des lieux des logements disponibles, précise Ludovic M’Bongué, responsable du service développement économique d’Océan-Marais de Monts. Cela passera par exemple par une concertation avec les propriétaires des résidences secondaires. Nous étudions aussi la possibilité de proposer des logements temporaires, en prenant appui sur des expérimentations réalisées ailleurs. »
Dans le même temps, une politique de densification des centres-bourgs est mise en œuvre. « Aujourd’hui, nous cherchons à aller vers la verticalité, avec la construction de petits collectifs », ajoute Véronique Launay.

Mutualiser les compétences

« Pour un certain nombre de sujets, nous travaillons dans une logique de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés. Ce qui nous permet d’expérimenter », commente Ludovic M’Bongué. Toujours dans l’optique de répondre aux enjeux de recrutement au sein d’un territoire où près de la moitié de la population est âgée de plus de 60 ans, la collectivité a commencé à travailler avec les entreprises La Mie Câline et Rolmer (traiteur industriel dans le territoire voisin, à Challans) sur un dispositif de recrutement et de formation d’opérateurs et conducteurs de lignes. « L’idée est d’avoir un socle d’apprentissage commun et d’aboutir, à terme, à une mutualisation des ressources humaines », poursuit le responsable du service développement économique. Sont également impliqués dans ce programme lancé fin 2022, Pôle emploi, la Région, la Mission locale, ainsi que l’agence de recrutement Partageo.   

Optimiser le foncier économique 

Pour continuer à surfer sur ce dynamisme, la communauté de communes s’applique à optimiser le foncier de ses parcs d’activités économiques3. « Même si notre territoire n’est pas énorme en termes de superficie, nous avons encore la possibilité de proposer des terrains aux nouveaux arrivants ainsi qu’aux entreprises déjà présentes », souligne Ludovic M’Bongué. Au printemps dernier, Océan-Marais de Monts a ainsi procédé à l’extension de la zone du Bréchard à Soullans. À la clé, 2,5 ha divisibles en parcelles de 800 m². « Il y a vraiment un attrait pour les petites structures, en particulier les artisans à venir s’installer sur cette zone. Nous avons mis en place un processus de commercialisation abouti, en lien avec un architecte conseil qui, gratuitement pour le porteur de projet, vient optimiser l’espace disponible en fonction de son besoin. »

Proposer des espaces de travail partagé

Parmi les autres outils que la collectivité met à la disposition des entreprises figurent des espaces de travail partagé. Créée en 2012, la Ruche, pépinière et hôtel d’entreprises implantée au Perrier, propose à ses locataires, dont une part importante de sociétés naissantes, 800 m² de bureaux, ainsi qu’un accompagnement personnalisé. « Depuis un an, nous proposons également un bureau privatif pouvant être loué à la demi-journée, la journée ou la semaine. Le lieu est particulièrement prisé par les vacanciers », détaille Aurélie Barré, conseillère en création et développement des entreprises, et animatrice de la pépinière d’entreprises. À quelques kilomètres de là, la Folie, à Saint-Jean-de-Monts, est un espace de coworking, à 20 m de la plage, destiné aux télétravailleurs ou travailleurs indépendants. Le lieu affiche complet jusqu’à la fin de l’été.