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Nantes Saint-Nazaire Port : le trafic chute en 2024

Après avoir baissé de 4 % en 2023, le trafic de marchandises à Nantes Saint-Nazaire Port a continué de plonger de 10 % en 2024 (25,7 Mt contre 28,5 Mt un an plus tôt). Une baisse qui s’explique par la conjoncture et des arrêts techniques. De quoi conforter le port dans sa stratégie de décarboner ses activités pour sortir de la dépendance aux énergies fossiles.

Le trafic du port de Nantes Saint-Nazaire est en recul de 10 % sur un an. NANTES SAINT NAZAIRE PORT

Sur les 25,7 millions de tonnes (Mt) de marchandises ayant transité en 2024 par Nantes Saint-Nazaire Port, les trois quarts sont des importations (18,7 Mt à l’import et 7 Mt à l’export). Une année notamment marquée par la chute de 38 % du trafic de gaz naturel liquéfié (5 Mt), liée à l’arrêt de plusieurs mois du terminal méthanier Elengy.

Autre baisse notable : celle des exportations de céréales, en retrait de 20 % à cause d’une faible récolte et d’une forte concurrence internationale. Les vracs liés au secteur de la construction et du bâtiment ne s’en sortent pas mieux avec -6 % pour les flux de ciment et clinker.

Les activités du terminal roulier ont, elles aussi, souffert avec des flux de véhicules en provenance du Maroc et de l’Espagne en recul de 15 %. Et le constat est quasi identique du côté du terminal de marchandises : les conteneurs sont en retrait de 13 %, notamment sur les lignes historiques de l’Afrique de l’Ouest et des Antilles.

Dans ce contexte, seule la raffinerie TotalEnergies de Donges a réussi à tirer son épingle du jeu et ce malgré un arrêt du raffinage entre février et avril : les importations de pétrole brut ont grimpé de 7 % (à 7,3 Mt) et le trafic de produits raffinés a augmenté de 1 % à l’import (à 1,2 Mt) et 16 % à l’export (à 3,9 Mt). Bien aidées par les activités des usines Cargill, les importations de produits destinés à l’alimentation animale (tourteaux et graines) ont également progressé de 10 % (à 2,3 Mt).

Trafics

Dans cette situation contrastée, la priorité du port est de s’éloigner au plus vite de la dépendance aux énergies fossiles, qui représentent actuellement près de 70 % de son trafic. « La volatilité des trafics conforte le port vers un nouveau modèle économique, qui s’accompagne d’investissements significatifs pour réussir notre transition écologique et énergétique », confirme la direction.


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