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Le ministre des PME Alain Griset prend le pouls des entreprises en Loire-Atlantique

Les représentants des entreprises de Loire-Atlantique ont pu échanger au cours d’une visioconférence avec le ministre délégué aux PME, Alain Griset et lui faire part de leurs besoins et attentes. Nous y étions.

Alain GRISET, (ministre délégué aux PME)

En déplacement à Nantes le 27 avril, le ministre délégué aux PME Alain Griset a tenu, à la préfecture, une table-ronde en visioconférence avec les acteurs économiques du département et quelques élus locaux. L’intérêt de ce rendez-vous était double : pour le ministre, c’était l’occasion de prendre le pouls du territoire et pour les différents représentants des entreprises, l’opportunité de se faire entendre sur des sujets essentiels.

CCI et CMA pour les réseaux consulaires, Medef et U2P pour les syndicats patronaux, GNI et Umih pour les représentants d’une des filières les plus impactées par la crise sanitaire ont ainsi pu poser leurs questions au ministre et l’interpeller sur différents sujets d’inquiétudes. En effet, malgré une unanimité quant au rôle positif de l’action gouvernementale pour soutenir l’économie et les entreprises durant cette crise, chacun souhaitait forcément attirer l’attention du ministre sur ses préoccupations immédiates.

LE CLIMAT DES AFFAIRES

Pour beaucoup, la question du manque de visibilité s’avère centrale. « Il est important d’avoir une vision, de donner une temporalité aux entreprises à moyen terme, histoire de permettre aux industriels de se mettre dans une stratégie de moyen terme », a ainsi souligné Yann Trichard. Le président de la CCI a notamment répercuté le besoin des acteurs de l’ EMR et de la navale de voir l’État se positionner.

Le président du Medef 44, Patrick Cheppe, également dirigeant d’Europe Technologies, a par ailleurs partagé son sentiment sur le climat des affaires. Le chef d’entreprise, qui a l’expérience de l’international, estime que « ce qu’on a fait en France n’est pas si mal » bien qu’il trouve qu’on pourrait aller plus vite sur la vaccination, en suivant l’exemple du pragmatisme états-unien qui propose des drive. En revanche, il trouve le climat des affaires compliqué en France « parce qu’on a une culture de l’achat à toujours vouloir acheter pas cher. D’ailleurs, ça nous a joué des tours avec les vaccins. Cette culture est mauvaise pour nos entreprises, pour l’industrie. On commence à voir des centrales d’achat et petit à petit on tire les prix vers le bas ». Pour Patrick Cheppe, « il y aura toujours quelqu’un pour faire moins cher. La question c’est : est-ce que ça rend vraiment service à l’entreprise ? Ce n’est pas sûr. »

Outre le climat des affaires, plusieurs chefs d’entreprise se disent aussi inquiets du climat social. Chômage partiel, télétravail subi, « cette crise malmène les gens », a souligné Patrick Cheppe. Il a suggéré au gouvernement de mettre en place des « primes Macron hors norme » pour éviter une reprise d’un mouvement comme celui des Gilets jaunes. « Ce que disent les salariés et que l’on doit entendre, c’est que lorsque ça va bien, ils n’ont pas l’impression de participer au bien et quand ça va mal, ils sont les premiers touchés », a-t-il alerté.

QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉPONSES

Du côté des réponses concrètes et nouvelles apportées par le ministre aux questions posées par les acteurs économiques du territoire, Alain Griset a rassuré le président de l’U2P 44, Frédéric Brangeon, sur la question de la formation continue des travailleurs indépendants. Il l’a assuré qu’un plan était actuellement en arbitrage interministériel. Ce plan prévoit notamment de « revoir le circuit de financement de la formation et de mieux accompagner les indépendants pour qu’ils se forment plus ». Le ministre a en effet rappelé un constat inquiétant : seuls 5% des indépendants se forment chaque année.

Alain Griset s’est aussi voulu apaisant à l’endroit des professionnels du CHR, inquiets de savoir si les aides dont ils bénéficient risquent de s’interrompre brutalement. « Très clairement, nous travaillons sur le principe de continuer à aider tant que les conditions sanitaires ne seront pas considérées comme suffisantes pour reprendre totalement l’activité », a affirmé Alain Griset, ajoutant ainsi au « quoi qu’il en coûte » macronien, sa propre formule : « le temps qu’il faudra ».

 

FAIRBOOKING INTÉRESSE LE MINISTRE

Interrogé à l’issue de la table-ronde sur les sujets ayant particulièrement retenu son attention, le ministre délégué aux PME a mentionné Fairbooking. La plateforme de réservation d’hébergements en direct, née sur le territoire en 2013, et portée au départ par quelques hôteliers nantais, fédère aujourd’hui plus de 4 000 professionnels de l’hébergement au sein d’une association.

Fairbooking se veut une alternative aux grandes plateformes, type Booking ou Expedia, qui pratiquent des commissions de 15 à 30% sur les tarifs de réservations, « aux dépens de la création d’emplois et de la capacité d’investissement des structures d’hébergement », comme le soulignait il y a un an la CCI. L’association prélève pour sa part une commission de 5% sur les réservations, uniquement destinée à couvrir ses frais de fonctionnement.

Fairbooking a finalisé une refonte importante de son site internet afin de proposer aux usagers une plateforme simple à utiliser et une réservation en direct aux meilleures conditions pour les professionnels. Cette nouvelle version n’est en revanche pas encore visible du grand public car elle nécessite de réinscrire en amont les professionnels. Plus ils seront nombreux, plus la plateforme attirera les consommateurs.

Alain Griset s’est en tout cas dit prêt à soutenir cette initiative.

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