Couverture du journal du 19/04/2024 Le nouveau magazine

MIN de Nantes : « L’activité est meilleure »

Ces derniers jours avant les fêtes sont cruciaux pour le marché d’intérêt national (min) de Nantes. Son directeur, Amaury Hanotaux, reste positif compte tenu du contexte sanitaire et économique.

MIN à Nantes

MIN © MIN Nantes

Comment se porte le MIN en cette fin d’année très particulière ?

Il y a beaucoup de travail, on est dans un secteur d’activité qui ne peut pas s’arrêter : il faut nourrir la population quoiqu’il arrive. On a dû se réinventer continuellement durant les deux confinements. L’activité est meilleure que lors du premier confinement, on a plus de débouchés, les marchés n’ont pas été fermés, les épiceries, les fleuristes fonctionnent. Cela aurait été catastrophique pour les grossistes. On parle souvent des détaillants, en lien directement avec la population ou des producteurs en amont, mais l’entre deux est moins connu du grand public et peu mis en avant, alors qu’on est un maillon essentiel de tout ce processus.

 

Quels sont les secteurs en pointe ?

Amaury HANOTAUX,
directeur du MIN de Nantes © MIN Nantes

Chaque secteur fonctionne d’une manière différente. Sur le secteur phare des fruits et légumes, cela fonctionne bien et même très bien sur la partie bio. Il y a une vraie demande sur les fruits de saison : le litchi, les fruits de la passion, les clémentines et désormais le kiwi rouge production française, mais aussi sur tous les fruits secs. Les légumes de saison, choux, potimarrons tournent aussi très bien actuellement.

Le secteur des fleurs redoutait le nouveau confinement et fonctionne plutôt bien, tous les sapins de Noël prévus en vente sont partis. Ce qui est un bon indicateur, comme toutes les décorations allant avec ce secteur et qui profitent d’un système de click & collect entre professionnels. C’est plutôt la bonne surprise de la période.

 

Et les fournisseurs de la restauration ?

Certains tirent leur épingle du jeu dans le secteur du cash qui travaille principalement avec la restauration et les traiteurs. Le pic de l’activité est attendu les jours avant Noël et le Nouvel An. Les produits phares des fêtes sont bien écoulés, foie gras, saumon, même si on n’est pas au niveau des autres années. On a aussi quelques produits comme le caviar et la truffe d’hiver qui fonctionnent bien. Les produits de fêtes restent plébiscités. Les marchés, les épiceries, tous les spécialistes, les charcutiers-traiteurs, et les grandes et moyennes surfaces sont demandeurs.

C’est très compliqué pour ceux qui étaient spécialisés auprès de la restauration. Mais on constate que plusieurs chefs nantais continuent de proposer des plats en click & collect auprès de leurs clients. On a donc tout de même un minimum d’activité sur cette partie-là.

 

Comment avez-vous fait face à la situation de ce deuxième confinement ?

Au début, on a surtout aidé tous ceux qui avaient des produits frais pour les écouler auprès des particuliers. Nous avons beaucoup travaillé par rapport au risque de gaspillage en menant un énorme travail avec les associations comme les Restos du cœur ou le Secours populaire. Nous avons plus d’une trentaine d’associations qui nous sollicitent. Certaines ont même leurs locaux sur place comme le Secours populaire, un partenaire historique du MIN. Beaucoup viennent récupérer auprès des opérateurs pour éviter au maximum le gaspillage des denrées alimentaires.

 

Et la présence du MIN sur les réseaux sociaux ?

Nous l’avons beaucoup développée, pour mettre en avant les différents opérateurs. Nous sommes présents depuis deux ans et demi sur les réseaux sociaux. Dans un premier temps, nous avions travaillé sur notre site internet, mais depuis nous avons développé Facebook (10 000 abonnés), Instagram (1 100 abonnés), Linkedin (800) et Twitter (1 460 abonnés). Nous avons aussi beaucoup boosté nos référencements sur Internet pour avoir un maximum de visibilité. Certains de nos opérateurs sont aussi très visibles sur ces réseaux. Dans cette tâche, le responsable marketing et communication est assisté par une agence de communication.

 

Quelles sont les perspectives pour 2021 ?

Nous avons de nombreux projets. Le principal dossier pour nous en 2021 est la réponse au renouvellement de la délégation de service public lancée par Nantes Métropole. Nous sommes en délégation jusqu’au 30 juin 2022. La Semminn (1) a pour principaux actionnaires, Nantes Métropole, le Département, la Caisse des Dépôts, la CCI, la Chambre d’agriculture et des actionnaires privés. La gestion d’un MIN est un métier bien spécifique. Mais rien n’empêche un acteur privé de vouloir candidater.

Le fait de répondre à cette candidature ne doit surtout pas nous dédouaner d’une bonne gestion, au contraire, c’est par le biais de notre gestion du MIN que nous pourrons mettre en avant nos qualités vis-à-vis des concurrents potentiels. Nous travaillons ensemble avec les entreprises locataires, nous avons beaucoup d’échanges, pour pouvoir trouver en permanence les meilleures solutions pour le fonctionnement du MIN.

Notre souhait est que l’activité redémarre vite pour la restauration, les traiteurs, les bars, avec un minimum de casse. Mais cela va être encore compliqué en 2021. Nous espérons pouvoir repartir le plus vite possible sur une activité florissante.

 


  1. Société d’économie mixte du marché d’intérêt national de Nantes est l’exploitant et le gestionnaire du Marché d’intérêt national (MIN) Nantes.

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