Couverture du journal du 03/11/2025 Le nouveau magazine

L’innovation, clé de l’alimentation de demain 

En 2050, la planète comptera près de 10 milliards d’individus selon l’Onu. Pour nourrir toutes ces populations, réparties de façon inégale sur la surface du globe, il va falloir repenser notre façon de produire et de nous alimenter. Et cela passe forcément par l’innovation. Une innovation qui répond d’ailleurs à de nouvelles attentes sociétales et environnementales des consommateurs. Autant d’enjeux qui étaient au cœur d’une conférence organisée lors de la French Tech Vendée Night le 13 septembre dernier à La Roche-sur-Yon. 

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De gauche à droite : Fabien Lomet (Brioches Fonteneau), Arnaud Dubreuil (Sodebo), Jordy Bouancheau (agriculteur), Julien Leblond (Groupe Grimaud, Vital Meat) et Sybille Bellamy (KetoM+).

« Nourrir 10 milliards d’humains à l’horizon 2050, veiller à leur santé alimentaire et réparer la planète, voilà les challenges qui nous attendent. Il nous faut repenser la façon de nous alimenter et admettre que l’alimentation est l’affaire de tous. L’innovation est la seule voie possible pour faire face aux enjeux de demain. » D’entrée, Hervé Pillaud, agriculteur et conférencier vendéen engagé sur les questions de la souveraineté alimentaire et de l’innovation agricole, pose la problématique de cette table ronde organisée par la French Tech Vendée Night le 13 septembre dernier à la Loco numérique (La Roche-sur-Yon). 

Nourrir toutes les populations 

Depuis plusieurs années déjà, conscients de cette nécessité d’innover, les agriculteurs se sont tournés vers les start-up pour trouver des réponses. « On n’a pas d’autres choix parce qu’il y a de moins en moins d’agriculteurs et que la population ne cesse de s’accroître, souligne Jordy Bouancheau, agriculteur vendéen, élu national du syndicat Jeunes agriculteurs et président du pôle Alimentation au sein de la Chambre d’agriculture Pays de la Loire. Pour faire plus avec moins, il a fallu trouver de nouvelles techniques et technologies. En réussissant à s’imprégner de nos problématiques quotidiennes, les start-up peuvent nous proposer des outils adaptés à nos besoins. Cela peut aller de la mise en place d’une plateforme participative comme Miimosa pour financer des outils plus modernes et performants ou l’installation de jeunes agriculteurs, à des systèmes de guidage GPS ultraprécis pour utiliser la dose strictement nécessaire de produits phytosanitaires au centimètre près. » 

Pour satisfaire les besoins alimentaires de demain, Hervé Pillaud rappelle qu’il nous faudra également prendre en compte un autre paramètre important : « La répartition de l