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Les Meubles Gautier suppriment cinquante postes

Placé à sa demande en redressement judiciaire en juillet dernier, Gautier poursuit son plan de transformation. Le fabricant vendéen de meubles, qui emploie 620 collaborateurs, prévoit de supprimer 50 postes. Le Tribunal de commerce de Poitiers vient de prolonger de six mois sa période d’observation.

Le site de production du groupe Gautier au Boupère (Vendée). GROUPE GAUTIER

Dans un contexte de transformation, la direction du groupe acte une réorganisation industrielle et fonctionnelle. Celle-ci passera par des investissements dans l’outil de production et une dynamisation de l’offre. Les délais de livraison seront raccourcis et il y aura désormais deux collections Gautier par an au lieu d’une. Par ailleurs, le nombre de références sera réduit de 30 %. David Soulard, directeur général de Gautier, précise à nos confrères d’Ouest France qu’il s’agit de produits « qui se vendaient peu […] et représentaient seulement 4 % du chiffre d’affaires alors qu’ils généraient des coûts de productions importants. » Cette restructuration entraîne la suppression de cinquante postes : deux tiers en production et un tiers dans les services.


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Le groupe Gautier indique « mettre tout en œuvre pour accompagner chaque collaborateur », en étroite collaboration avec France Travail. Il y aura des départs en retraite et des départs volontaires mais aussi des reclassements en interne. L’entreprise s’est également tournée vers son voisin Fleury Michon pour trouver des solutions. Le géant de l’agroalimentaire, qui recrute actuellement une centaine de personnes en CDD et CDI, est venu présenter plusieurs de ses métiers.

La direction salue un « dialogue constructif avec les organisations syndicales représentatives, dont la CFDT, majoritaire, et FO, ainsi qu’avec le Comité social et économique ». Ces trois acteurs viennent en effet d’accepter et de signer, ce mois de décembre, le plan de sauvegarde de l’emploi proposé par la direction. « La CFDT a fait le choix de négocier un accord de dialogue social avec la direction pour examiner jusqu’au bout toutes les solutions possibles », explique Loïc Plantrose, délégué CFDT chez Gautier France. « C’est un bon compromis qui permet non seulement de limiter le nombre de licenciements et d’améliorer les conditions de départs mais aussi de proposer des solutions de reclassement correctes en interne. »

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