Thierry Evelin, directeur marketing de l’entreprise, confirme le placement en redressement judiciaire ce 23 avril et le justifie par la « nécessité de préserver les emplois et l’avenir de Carré ». Ces dernières années, le constructeur de machines agricoles a dû faire face à la chute brutale des commandes et à la hausse continue des coûts énergétiques. Un nouveau coup rude pour Carré puisqu’en 2022, lors de l’attaque russe sur l’Ukraine, un partenariat fraîchement conclu avec un importateur ukrainien avait été gelé. « Dans ce contexte, le carnet de commandes est en berne, notamment en raison d’une augmentation de 25 % du prix des machines agricoles difficile à absorber pour nos clients », appuie Thierry Evelin.
Malgré de nombreux efforts pour stabiliser sa situation, Carré a sollicité le redressement judiciaire auprès du tribunal de commerce afin de se restructurer et préserver les emplois. La dégradation du contexte économique ayant fortement affecté sa trésorerie et sa capacité à honorer ses engagements financiers. « Il y a encore quelques années, nous produisions jusqu’à mille deux cents machines par an. Toutefois, nous tenons à rassurer nos partenaires et clients sur notre volonté de maintenir la qualité de nos services et produits durant cette période », souligne Thierry Evelin.
La société familiale, fondée en 1938 et implantée à Saint-Martin-des-Noyers, est actuellement dirigée par Benoit Carré. Spécialisée dans la conception, la fabrication et la distribution de matériels agricoles destinés à la préparation du sol, au semis, à la fertilisation et à l’entretien des cultures, elle compte aujourd’hui près de quatre-vingt-dix collaborateurs. Son chiffre d’affaires s’élève à 19,1 millions d’euros pour l’exercice 2023.
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